1987-88 : montée en division 1

Photo : X (Allez Caen n°59, publicité pour le Crédit Agricole)

Debout : Viard, Bensoussan, Lebourgeois, Pichard, Bala, Scipion, Montanier, Médot.
Assis : Léopoldès, Pécout, Prieur, Mankowski, Dumas, Avrillon.
Accroupis : Pesin, Florès, Divert, Point, Nikolic, Delval.

Le milieu renforcé.
Pour compenser les départs de Moreau et Muslin, Caen recrute dans l'entre-jeu l'expérimenté Hervé Florès, qui jouait à Reims, Slavoljub Nikolic, international yougoslave en provenance du Radnicki Nis et qui avait failli venir un an plus tôt, et récupère Franck Dumas qui a résilié son contrat avec le Matra Racing. En défense arrivent Daniel Léopoldès, solide arrière gauche d'Orléans, ainsi que Ratko Dostanic, Yougoslave libéro à Bourges, et qui sera utilisé de manière polyvalente à un poste défensif. Guy Stéphan reste entraîneur de la réserve et devient l'adjoint de Mankowski.
 

Transferts

Arrivées

Dumas (INF Vichy), Florès (Reims), Nikolic (Radnicki Nis), Dostanic (Bourges), Léopoldès (Orléans).

Départs

Moreau (Le Havre), Muslin (Brest), Rolland (Valenciennes), Hamon, M'Bemba.

Caen parmi les prétendants.
Caen gagne à nouveau son premier match 5-0, contre Beauvais cette fois, mais piétine ensuite contre Nancy à Caen (0-0) et à Quimper (0-1). Puis le SMC prend son envol avec quatre victoires et un nul en cinq matches, arrivant en dauphin de Strasbourg, ex æquo avec Rouen. Caen rencontre alors ces deux équipes, d'abord à Rouen puis à Venoix et malheureusement deux défaites soldent ces duels au sommet. A Rouen , devant 15000 spectateurs, Malherbe fait le jeu et Pécout ouvre le score après une demi-heure mais les Hauts-Normands finissent par l'emporter à huit minutes de la fin.
Première défaite contre Strasbourg.
A Venoix, les Strasbourgeois gagnent 1-0 suite à une erreur de Bensoussan qui dévie le ballon dans ses buts suite à un corner.
 

CAEN-STRASBOURG 0-1

Bensoussan; Avrillon, Bala, Scipion, Dostanic; Dumas, Florès, Nikolic (Point 74è); Prieur, Pécout, Lebourgeois

Mankowski, mécontent de son gardien, titularisera Montanier pour les deux matches suivants. On assistera aussi au retour de Pichard (comme milieu défensif), en disgrâce jusque là, mais qui s'était accroché.
Cinq succès consécutifs.
Malgré tout, Malherbe réagit superbement, alignant, malgré l'absence de Nikolic pour blessure, cinq victoires, dont une à Mulhouse pour le retour d'un Bensoussan retrouvé, et deux nuls jusqu'à la fin du parcours aller, pour une deuxième place à trois points de Strasbourg. La trêve est atteinte à cette position  malgré un parcours final plus laborieux de quatre nuls et une victoire.
Un jubilé et une victoire.
Caen renoue avec le championnat en gagnant deux fois, et à la veille de recevoir Rouen avec le jubilé d'Alain Douville en lever de rideau, le SMC a quatre points d'avance sur son rival. Un victoire 1-0 avec un but de Pichard sur un tir lointain condamne les Rouennais et renforce les ambitions caennaises avant le déplacement à Strasbourg. 

CAEN-ROUEN 1-0

Bensoussan; Dostanic, Bala, Scipion, Léopoldès; Pichard, Dumas, Florès, Nikolic (Point 90è); Prieur, Pécout (Lebourgeois 86è)

Deuxième défaite contre Strasbourg.
Une nouvelle défaite 1-0, malgré un penalty repoussé par Bensoussan, permet aux Alsaciens de s'échapper avec cinq points d'avance, et à un autre rival de l'Est de se rapprocher à quatre unités : il s'agit de Mulhouse. Caen, fragilisé par une autre défaite 1-0 chez le dernier Melun, reçoit cette équipe et gagne 2-0 avec une belle prestation collective, s'ouvrant la route de la deuxième place.
Dauphins de Strasbourg.
Ce classement final est définitivement acquis avec quatre victoires consécutives pour finir. En fait, Caen termine à égalité de points avec les Strasbourgeois. Les deux matches perdus 1-0 ont donc été déterminants à ce niveau mais, en retour, les Caennais peuvent se féliciter d'avoir battus deux fois le Mulhouse de Raymond Domenech qu'ils devancent de quatre points. L'affluence moyenne a chuté à 4149.
Déception en Coupe.
En Coupe de France, le SMC parvient en seizièmes de finale mais se trouve éliminé de façon décevante par Châtellerault (0-1 puis 3-2 à Venoix), une équipe qui semblait inférieure à Malherbe.
Prieur confirme.
Prieur finit cette fois troisième buteur avec dix-sept buts.
L'épopée des barrages.
Le match de pré-barrage oppose les Malherbistes à Alès. Le club cévenol n'est pas un adversaire facile. Déjà barragiste en 1986 après avoir fini deuxième (et éliminant Guingamp en pré-barrage), quatrième et demi-finaliste de la coupe de France, éliminé par Bordeaux aux buts marqués à l'extérieur, en 1987, il est donc cette fois troisième.
Bensoussan, ce héros.
Effectivement, le match s'avère crispant et serré et Caen égalise par Nikolic reprenant de la tête un centre de Prieur quelques minutes après l'ouverture du score par Moralès. Le joueur alésien est même expulsé un peu plus tard mais rien n'y fait : le score est de 1-1 à l'issue de la prolongation. C'est la séance de penalties et un héroïque Bensoussan permet à Malherbe de se qualifier trois tirs au but à deux.
 

CAEN-ALES 1-1 ap (Nikolic) (3-2 tab)

Bensoussan; Avrillon, Bala, Scipion, Point; Pichard (Pécout 106è), Dumas, Florès, Nikolic; Prieur,  Lebourgeois

Délivrance contre Lyon.
Caen affronte alors l'Olympique Lyonnais (c'est la première saison de l'ère Aulas), qui n'en finit pas d'essayer de remonter depuis sa descente en 1983 : il a disputé les barrages en 1984, 1986 et 1987, les deux premières fois sans passer les pré-barrages, et la troisième en étant la deuxième victime des Cannois. Le match aller a lieu à Lyon, et l'OL mène 2-0 à la mi-temps avant que Nikolic ne réduise le score. Au match retour, Scipion marque de la tête en reprenant un coup-franc de Prieur peu après la mi-temps et Caen prend l'avantage mais cela ne suffit pas : ce match de barrage est le seul de la saison où les buts marqués à l'extérieur ne sont pas doublés en cas d'égalité ! On se dirige vers de nouvelles prolongations lorsque l'arrière lyonnais Corian marche sur le ballon en interceptant un une-deux entre Lebourgeois et Prieur. Ce dernier s'en saisit alors et va tromper Lemasson à la dernière minute. Le stade de Venoix explose et Caen poursuit son ascension.
 

CAEN-LYON 2-0 (Scipion, Prieur)

Bensoussan; Avrillon, Bala, Scipion, Point; Pichard, Dumas, Florès, Nikolic  (Pécout 46è); Prieur,  Lebourgeois

Niort sans résistance.
Le SMC retrouve les Chamois Niortais sur sa route. Après un bon début de championnat, Niort, qui n'a plus Abedi Pelé, s'est petit à petit enfoncé dans le classement, et doit maintenant battre son ancien rival caennais pour se maintenir. A Niort, les locaux ouvrent le score juste après la reprise par Tholot mais Dumas égalise à six minutes de la fin en reprenant un tir de Prieur repoussé par le gardien. Le match retour se déroule dans un Venoix plein à craquer avec 10000 spectateurs. Malherbe y obtient sa plus facile victoire de tous les barrages : 3-0, Pécout marquant deux fois de la tête et Prieur rappelant qu'il aura bien été le buteur caennais de ces deux saisons exceptionnelles.
 

CAEN-NIORT 3-0 (Pécout 2, Prieur)

Bensoussan; Avrillon, Bala, Scipion, Point; Pichard (Dostanic 75è), Dumas, Florès; Pécout, Prieur,  Lebourgeois

Cette fois, le Stade Malherbe de Caen est bel et bien en division 1, pour la première fois de son histoire. La montée aurait pu être directe mais l'aventure des barrages aura sans nul doute amplifié l'ivresse inhérente à cette promotion. 

Effectif

Gardiens

Bensoussan, Montanier

Défenseurs

Delval, Avrillon,  Bala, Scipion, Léopoldès

Milieux

Pichard, Point, Pesin, Dostanic, Nikolic, Dumas, Florès

Attaquants

Lebourgeois, Divert, Pécout, Prieur, Hainsselin, Ade

Séparations.
Cependant, cette montée ne s'annonce pas de tout repos. L'artisan principal Pierre Mankowski quitte le club pour Le Havre (il sera pour la troisième fois meilleur entraîneur de division 2 fin 1988) et quelques cadres de l'équipe quittent celle-ci : Prieur et Scipion suivent Manko, Nikolic part à Nancy, Dostanic au Mans et Pécout à Tours.

LE DERNIER BAL DES ENFANTS DE LA BALLE

Les adorables petits garnements se seront donc montrés espiègles jusqu'au bout. Après les avoir vu faire toutes les misères du monde à leurs malheureux adversaires, avec le malin plaisir que l'on sait, on a vraiment du mal à imaginer que cette bande de joyeux lurons va se séparer. A les voir regroupés et unis comme ils l'ont été, hier, après le match, dans le rond central, il était difficile de ne pas être nostalgique. Les enfants de la balle continueront à taper dans la balle. Mais pas au cours du même bal. Dommage. Oui, vraiment dommage...

Dans le Ouest-France du lendemain de Caen-Niort paraissait un article au fort contenu émotionnel dont voici la fin.

CHAMPIONNAT : DEUXIEME DIVISION GROUPE B

Matches aller

Matches retour

CAEN-BEAUVAIS 5-0

 NANCY-CAEN 1-1

 CAEN-NANCY 0-0

 CAEN-QUIMPER 0-0

 QUIMPER-CAEN 1-0

 ABBEVILLE-CAEN 0-1

 CAEN-ABBEVILLE 2-1

CAEN-DUNKERQUE 1-1

DUNKERQUE-CAEN 3-3

 GUINGAMP-CAEN 0-0

 CAEN-GUINGAMP 2-0

 CAEN-LORIENT 2-0

 LORIENT-CAEN 0-2

LA ROCHE-CAEN 0-1

CAEN-LA ROCHE 1-0

 CAEN-ROUEN 1-0

 ROUEN-CAEN 2-1

 STRASBOURG-CAEN 1-0

 CAEN-STRASBOURG 0-1

 CAEN-VALENCIENNES 3-1

 VALENCIENNES-CAEN 1-1

 MELUN-CAEN 1-0

 CAEN-MELUN 2-0

 CAEN-MULHOUSE 2-0

 MULHOUSE-CAEN 0-1

 REIMS-CAEN 1-1

 CAEN-REIMS 3-1

CAEN-SAINT-DIZIER 3-0

SAINT-DIZIER-CAEN 0-2

RENNES-CAEN 1-2

CAEN-RENNES 3-2

CAEN-ANGERS 4-0

ANGERS-CAEN 2-2

BEAUVAIS-CAEN 0-1

2ème, 49 points, 20 victoires, 9 nuls, 5 défaites, 54 buts marqués, 22 buts encaissés

Barrages

CAEN-ALES 1-1 ap (3-2 tab)

LYON-CAEN 2-1

CAEN-LYON 2-0

NIORT-CAEN 1-1

CAEN-NIORT 3-0

COUPE DE FRANCE

7ème tour

LEGIONS SAINT PIERRE (PH)-CAEN 0-5

8ème tour

GUINGAMP (D2)-CAEN 0-1 ap

32èmes

LOCMINE (DH)-CAEN 0-2

16èmes aller

CHATELLERAULT (D2)-CAEN 1-0

16èmes retour

CAEN-CHATELLERAULT (D2) 3-2

 

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