Un duo magique
en attaque. Le manque de réalisme offensif durant
la saison écoulée oriente le recrutement
et ainsi Philippe Prieur arrive du Havre et l'international (5 sélections)
Eric Pécout de Strasbourg, après avoir joué à
Nantes, où il a marqué trois buts en finale de la coupe de
France 1979, et Monaco, clubs dans lesquels il a été champion
de France. Christian Pesin vient de Quimper au poste de milieu défensif,
et Malherbe donne leur chance à deux jeunes éléments
de l'ASPTT Caen : François Rolland (milieu) et Samuel Hainsselin
(attaquant). Le drame
de Stéphan. Malheureusement, Guy Stéphan est victime d'un terrible
accident de voiture juste avant le début du championnat, et une fracture
de la jambe met fin à sa carrière de joueur. Il finira la
saison entraîneur de la réserve. L'importance du poste de meneur de jeu est telle
que le SMC le remplace par Thierry Moreau, qui est prêté par
Le Havre. C'est un Caennais qui a débuté en pupilles à
Malherbe, sous la direction de Pascal Théault. Celui-ci, qui continue son oeuvre
de formateur auprès des jeunes du club, évoluera libéro en
réserve où Roques et Lefol seront également présents.
Transferts
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Arrivées |
Prieur (Le
Havre), Pécout (Strasbourg), Pesin (Quimper), Rolland (PTT Caen),
Hainsselin (PTT Caen), Moreau (Le Havre), Muslin (Brest). |
Départs |
Vandeputte (Bourges),
Crapoulet (Angoulême), Stéphan
(arrêt), Lemesle (Cuiseaux-Louhans), Angué, Pérennès. |
Le hors d'oeuvre
PSG. Avant
la reprise du championnat, le SMC dispute la Coupe de la Ligue
naissante et organisée en poules. Il passe les deux tours, et bat
notamment deux fois Paris SG 1-0 puis 3-2 à Venoix. Ce dernier match
voit Mankowski utiliser un audacieux dispositif tactique en 3-3-2-2.
CAEN-PARIS
SG
3-2 (Pécout 2, Pichard)
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Bensoussan;
Bala, Scipion, Avrillon; Point, Pesin, Hamon; Pichard,
Moreau; Prieur, Pécout
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L'obstacle
niortais. La saison commence en fanfare par une victoire
5-0 contre La Roche sur Yon avec des doublés de Pichard et Pécout. Cependant, le deuxième
match a lieu à Niort, et cette équipe est transcendée
par l'arrivée d'Abedi Pelé tandis que Pécout est absent et que la fatique de
la Coupe de la Ligue est indéniable : une défaite nette 2-0
sanctionne la rencontre. Dès lors, Caen va progresser dans le championnat
à distance respectable des Niortais, le concurrent le plus direct
pour la deuxième place étant Mulhouse. Peu après, Malherbe aligne deux impressionnantes
séries de quatre puis cinq victoires encadrant une défaite à Tours,
avec un duo Prieur-Pécout d'un exceptionnel réalisme. Moreau blessé
à son tour, Muslin arrive. Cependant, Thierry Moreau se blesse contre Beauvais, la
conséquence étant un mois et demi de plâtre. Dans
l'urgence, Caen recrute Slavo Muslin pour le remplacer, ce joueur étant
prêté par Brest. Au retour de Moreau, Muslin glissera souvent au poste
de libero, Scipion devenant arrière gauche.
A la fin des matches
aller, après une légère baisse de régime sur la fin, le SMC, qui n'a fait aucun
match nul, est troisième à deux points de Mulhouse et sept
de Niort. Niort tombe
à Venoix. Le premier match retour est donc Caen-Niort, qui
a lieu devant 11000 spectateurs. La rencontre est spectaculaire et
mouvementée. Caen ouvre la marque rapidement puis Pichard se blesse et Niort égalise
à la quarantième minute, mais Hamon redonne l'avantage
à son club dès la reprise. Après l'expulsion de Scipion,
Malherbe se retrouve acculé à son but, mais Prieur conclut
un contre à dix minutes de la fin. Même si Pelé réduit
le score dans les arrêts de jeu, Caen gagne 3-2, et c'est la première
défaite des Chamois.
CAEN-NIORT
3-2 (Lebourgeois, Hamon, Prieur)
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Bensoussan;
Avrillon, Bala, Scipion, Delval; Point, Pichard (Hamon
31è), Muslin; Lebourgeois, Prieur, Pécout
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Mano a mano
avec Mulhouse. Quelques matches plus tard,
dont une élimination de la Coupe de la Ligue par Cannes, la trêve survient
et l'équipe est troisième à un point de Mulhouse et
six de Niort. Pendant
les matches retour, le duel avec Mulhouse bat son plein mais heureusement
lorsque Caen perd 3-2 à Saint-Dizier dans les dernières minutes
en ayant mené 2-1, les Alsaciens sont battus aussi. A quatre rencontres de la fin,
Caen devance Mulhouse d'un point et reçoit cette équipe
devant 9000 spectateurs. Malgré une domination territoriale, Malherbe
se contente d'un nul 0-0, Scipion sauvant même un but sur sa ligne.
CAEN-MULHOUSE
0-0
|
Bensoussan;
Delval, Muslin, Bala, Scipion; Avrillon, Point,
Pichard, Moreau; Lebourgeois, Pécout (Hamon 46è)
|
Barragistes
! Le
SMC gagne difficilement à Quimper en résistant après un but rapide
de Muslin puis bat Abbeville grâce à
Lebourgeois à dix minutes de la fin tandis que Mulhouse perd à
Tours. Caen est deuxième, à sept points de Niort, ce qui
donne l'avantage de recevoir le troisième de l'autre groupe pour le
pré-barrage. Cannes trop
fort. Ce troisième est Cannes, équipe très
expérimentée aux mains de Jean Fernandez, avec des joueurs
comme Primorac, Moizan, Emon et Savic. C'est d'ailleurs ce dernier qui ouvre
le score à la cinquantième minute, mais Caen égalise
trois minutes plus tard, par Prieur. Malheureusement, Primorac donne la victoire
à Cannes et Malherbe, déçu par ce match, mais heureux
de sa saison, doit repartir en division 2.
Cannes ira
par contre jusqu'au bout et montera en division 1.
CAEN-CANNES
1-2 (Prieur)
|
Bensoussan;
Avrillon, Bala (Pesin 85è), Scipion, Delval (Pichard
80è); Point, Muslin, Moreau; Divert, Prieur, Lebourgeois
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Les PP flingueurs. Prieur termine quatrième buteur
avec seize réalisations, Pécout ayant quant à lui marqué à douze reprises.
L'affluence moyenne n'a jamais été aussi haute, avec 4682 spectateurs. Manko et
Prieur récompensés. Fin
1987, Mankowski sera désigné meilleur entraîneur de division 2.
Cette récompense sera renouvelée en 1988. Prieur est, quant à lui,
désigné meilleur joueur de division 2.
Effectif
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Gardiens |
Bensoussan,
Montanier
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Défenseurs |
Delval, Avrillon,
Bala, M'Bemba, Scipion
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Milieux |
Hamon,
Moreau, Point, Pesin, Muslin,
Pichard, Rolland
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Attaquants |
Lebourgeois, Divert,
Pécout, Prieur, Hainsselin
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Un adversaire
européen. En coupe de France, après avoir
éliminé Dunkerque 1-0 en trente-deuxièmes de finale,
Caen trouve le Toulouse FC de Santini sur sa route au tour suivant. Le TFC
est auréolé de sa victoire en coupe d'Europe contre Naples,
puis de son succés à domicile contre Moscou. Le match aller
est très physique, et Caen concède une défaite
1-0 après avoir défendu bec et ongles.
Le retour a lieu devant
10400 spectateurs, mais l'intérêt du match est annihilé
après douze minutes, Bensoussan marquant contre son camp suite à
un coup franc anodin. Le ressort malherbiste est cassé et
l'égalisation de Divert à quatre minutes de la fin relève
de l'anecdote, même si elle sauve l'honneur.
CAEN-TOULOUSE
1-1 (Divert)
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Bensoussan;
Avrillon, Muslin, Bala, Scipion; Point, Pichard, Rolland
(Divert), Moreau; Lebourgeois, Prieur
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Départ des
meneurs de jeu. Les deux joueurs prêtés retournent dans
leurs clubs respectifs : Moreau au Havre, où il jouera encore sept
saisons avant d'aller à Toulouse puis Amiens, et Muslin devient directeur
sportif de Brest puis il en sera l'entraîneur, poste qu'il occupera
ensuite à Pau, Bordeaux, Lens, Le Mans et l'Etoile rouge de
Belgrade.
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