1973-74

Beaucoup de départs pour une ossature régionale.
La désillusion de la saison précédente conduit le Stade Malherbe de Caen à changer de politique en revenant à une approche plus régionale. C'est d'autant plus nécessaire que bon nombre des cadres de l'équipe, notamment les plus expérimentés, la quittent. Elle est désormais entre les mains des locaux déjà présents comme Bandzwolek, Lecampion, Bigeon, Lunel, Moulinet et Gouverneur. Patrick Chau est reconverti au poste de latéral gauche. Le buteur lexovien Patrick Lebarillier apparaît également, avec trois joueurs dont le nom sera pour longtemps associé à celui du SMC : le mythique gardien de buts Alain Douville, l’excellent meneur de jeu Jean-Paul Pottier (arrivé en même temps que Lunel) et le solide milieu défensif Yannick Carreau. Alain Douville était venu de Saint-Lô au début de la saison précédente mais il ne pouvait pas jouer, étant considéré comme muté. Par contre, Daniel François part à Lorient et Jacky Guimbault à Dunkerque, ces deux clubs étant en division 2. Georges Sorgic retourne en Belgique à Hasselt puis à la Louvière pour une carrière qui le mènera aux Etats-Unis, à San José puis à Los Angeles en 1976. On note également la venue du junior rennais Patrick Le Goff, ainsi que, vers la fin des matches aller, celle de l'Argentin Armando Gigliotti pour épauler son compatriote Cadile. Les débuts de cet avant-centre ou milieu offensif, arrivé de Catanala en Grèce, auront lieu en coupe de France contre Bayeux où il marquera deux fois.
Jacques Mouilleron, joueur puis entraîneur.
Il y a cependant des exceptions à cette règle locale. La principale est l'arrivée de Jacques Mouilleron comme stoppeur ou milieu défensif. Sa carrière de joueur qui lui fit passer sept ans à Angers, avant d’aller au Red Star puis à Caen s’arrêtera en cours de saison, en mai 1974 contre le Racing suite à une hernie discale. Néanmoins, on le retrouvera parfois sur le terrain lors des trois saisons suivantes. De plus, comme on le verra plus bas, il deviendra assez vite l'entraîneur du SMC. Emile Rummelhardt restera alors au club pendant quelques mois, s'occupant plus particulièrement d'Alain Douville.
 

Transferts
Arrivées	Lebarillier (Lisieux), Mouilleron (Red Star), Le Goff (Rennes), Gigliotti (Catalana)
Départs	François (Lorient), Guimbault (Dunkerque), Gaucher (PTT Caen), Hernandez, Arnould, Sorgic (Hasselt), Zaja (Sibenik), Gondet, Legendre (St Vaast), Madelaine

Longtemps dans les premiers.
Malherbe commence la saison en perdant logiquement 3-1 à domicile face au Paris FC.
 

CAEN-PARIS FC 1-3 (Gautier sp)

Douville; Lunel, Mouilleron, Bandzwolek, Moulinet; Gouverneur (Michel 18è), Gautier; Cadile, Bigeon, Pottier, Lebarillier

Après ce revers, avec un Pottier animant le jeu avec brio, Caen entame une série de six matches sans défaite, dont le dernier est une belle victoire 2-0 à Lisieux.  Lebarillier y crucifie ses anciens coéquipiers, en offrant le premier but à Guilhen et en marquant lui-même à la dernière minute.

Malheureusement, face à la réserve de Rennes à Venoix, les Caennais, jouant au-dessus de leurs moyens en première mi-temps s'écroulent physiquement en seconde après avoir encaissé un but juste à la reprise. Ils se reprennent ensuite, atteignant même la deuxième place à la onzième journée, alors que Jacques Mouilleron est devenu l'entraîneur. Malheureusement, l'équipe, privée de Pottier plâtré, piétine, semblant accuser la fatigue malgré le renfort de Gigliotti. Après un match marqué par une certaine agressivité au sommet contre le leader Malakoff et qui se termine par un score nul 0-0, Caen termine le parcours aller à la quatrième place.

Le SMC est alors éliminé 2-1 de la coupe de France par l'équipe de division 2 de Châteauroux, alors que Prenveille avait ouvert le score dès la cinquième minute. A la  reprise du championnat, bénéficiant du retour de Pottier, Malherbe reste en contact avec les leaders, à bonne distance cependant de Quimper qui domine les débats, jusqu'au derby contre Lisieux à Venoix, sanctionné par un 0-0 et où Bigeon se fracture la cheville.
En manque de finisseur.
Caen, en mal d'efficacité, subit alors quatre défaites d'affilée dont la dernière 3-2 à Venoix face à Quevilly en ayant été mené 3-0, Gigliotti signant au passage un doublé. A cinq journées de la fin, le SMC est tombé à la neuvième place, à portée des relégables, mais il se reprend de manière spectaculaire en gagnant 4-1 à Berné avec un triplé de Lebarillier puis sur le même score à Venoix en recevant Lucé.

Pour finir, Caen rencontre  trois équipes parisiennes et après avoir perdu à Malakoff et face au Racing, réussit un bon match nul à l'extérieur contre le Paris FC qui, après une spectaculaire remontée, est champion du groupe.

Maintien sans frayeur mais ...
La conclusion est une septième place dans le groupe Ouest de division 3, en tête d'un groupe très serré d'équipes : huit se tiennent en trois points, dont les deux dernières sont relégables. Malgré les onze buts de Lebarillier, Malherbe aura eu des problèmes d'efficacité, effectuant beaucoup d'essais en attaque, y compris ceux de jeunes comme Bernard ou Prenveille. Malherbe est retombé à une moyenne de 1505 spectateurs.

1972/73

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1974/75