1995-96 : champion de division 2

Photo : X (Réduction du poster dans Allez Caen n°119)

Debout : Borrelli, Lièvre, Sommeil, Rival, Moreau, Glonek, Lebourgeois.
Accroupis : Michel, Lemarchand, Péron, Vahirua, Guerreiro, Priou, Dedebant, Héréson. 

Remodelage de l'équipe.
Caen maintient sa confiance en Pierre Mankowski mais par contre la moitié de l'effectif est changée. Kenneth Andersson est vendu en Italie pour un transfert très important qui autorise en retour un recrutement de valeur.
Un nouveau gardien.
Le gardien Luc Borrelli vient de Paris SG après avoir joué à Toulon. Il était la doublure de Lama mais devenait le titulaire en coupe de la Ligue, remportée par Paris en 1995. En défense, Bernard Héréson arrive de Lens au poste d'arrière droit et le stoppeur Stéphane Moreau est prêté par Nantes. Les jeunes Sommeil et Lièvre sont appelés à prendre de plus en plus d'importance dans le bloc défensif.
En division 2 malgré eux.
Glonek n'a pas trouvé de preneur au tarif prévu par son contrat et reste. Dedebant voulait aussi partir mais le club le garde pour mener le jeu.
Deux Auxerrois à Caen.
Caen réussit un coup de maître en recrutant les deux Auxerrois Rafaël Guerreiro et Pascal Vahirua, qui sont avec Guy Roux depuis treize ans. Le premier est le milieu défensif qui a cruellement manqué la saison passée et le second est ailier gauche international. Cependant, Guerreiro est blessé et rate la préparation d'avant-saison et les premiers matches.
Une attaque qui promet.
En attaque, le premier arrivant est Samuel Michel, prêté par Rennes. C'est un attaquant côté droit qui a surtout évolué au Red Star en division 2 où il s'est montré un buteur efficace. Au départ, le projet d'attaque est le trio Michel-Simba-Vahirua mais Amara Simba s'engage dans une épreuve de force avec le club qui fait que celui-ci s'en sépare. A sa place, Caen engage Franck Priou, buteur réputé de division 2 (le meilleur en 1992/93) qui a déjà connu deux montées avec Mulhouse et Cannes et joué en division 1. Notons également l'arrivée des jeunes frères Tanguy, que l'on retrouvera dans les années à venir. Enfin, Patrice Garande vient épauler Pierre Mankowski.
 

Transferts

Arrivées

Vahirua (Auxerre), Guerreiro (Auxerre), Priou (St Etienne), Héréson (Lens), Moreau (Nantes), Borrelli (Paris SG), Michel (Rennes), A. Tanguy (Brest), S.Tanguy (Brest), Barrabé (Montpellier).

Départs

Nalis (Laval), Andersson (Bari), Dutruel (Paris SG), Dangbeto (Perpignan), Germain (Lille), Point (arrêt), Simba (Lille), Huysman (Le Havre), Peteyrens (Sochaux), Revelles (Louhans Cuiseaux), Etamé (Cannes), Bochu (Nîmes), De Jong (Eindhoven), Suignard (Quimper).

Démarrage idéal.
Pour son premier match, Caen se déplace au Stadium de Toulouse pour affronter un rival direct. Malheureux la saison d'avant, le TFC de Courbis, avec Montanier dans les buts, est revanchard. Après une bonne première mi-temps où Malherbe aurait pu ouvrir le score, puis un penalty refusé au début de la seconde, les Caennais marquent deux buts en une minute juste avant l'heure de jeu par Dedebant puis Priou transperçant la défense adverse. Malgré une domination pressante ensuite, Toulouse ne peut que réduire le score et s'incline 2-1. La suite de l'été voit Caen, qui retrouve Guerreiro, ne rien lâcher à domicile et rester invaincu à l'extérieur.
L'OM craque à Caen.
Fin août, avant la venue de l'OM, Caen est premier et son adversaire peine tout en étant cinquième. Une nouvelle fois, face à ce concurrent direct, le SMC est à la hauteur de ses ambitions devant 19000 spectateurs. Vahirua est aligné au dernier moment, surprenant les Sudistes qui n'avaient pas prévu de latéral droit spécifique. C'est de ce côté que vient le premier but : Lièvre s'y enfonce et son centre est converti par Michel après vingt minutes de jeu. Trop d'agressivité dans cette rencontre au sommet conduit à l'expulsion de Lebourgeois et Cascarino avant la mi-temps. En seconde période, l'OM tente de rééquilibrer son équipe en faisant entrer Jambay mais la nervosité de ce dernier le conduit à commettre une lourde faute sur Tchato, provoquant son expulsion et un penalty transformé par Priou. Caen l'emporte 2-0 face à un OM finalement réduit à huit et l'entraîneur phocéen Stambouli sera d'ailleurs limogé peu après au profit de Gérard Gili.
 

CAEN-MARSEILLE 2-0 (Michel, Priou sp)

Borrelli; Sommeil, Glonek, Moreau, Lebourgeois; Lièvre, Guerreiro (Héréson 85è), Dedebant; Michel (Péron 74è), Priou, Vahirua (Tchato 57è)

Fin de série.
Malheureusement, la série de Malherbe s'arrête au match suivant, à Saint-Ouen contre le Red Star. Après avoir ouvert le score par Priou, les Caennais sont victimes d'un penalty sévère et diminués par l'expulsion de Lièvre. Ils s'inclinent 2-1 avec un second but exceptionnel des Audoniens.
Efficacité maximale à domicile.
Caen se reprend à d'Ornano contre Niort où le jeune William Gallas fait ses débuts en défense. Il sera par la suite incorporé régulièrement dans l'équipe.  Sur leur terrain, les Malherbistes continuent à gagner avec plus ou moins de difficultés mais le parcours à l'extérieur devient plus chaotique. Ainsi, Caen perd 4-2 à Sochaux où la défense est sur la sellette puis à 4-0 à Epinal dans le brouillard. Malgré tout, les Caennais sont toujours leaders et trois victoires consécutives les confortent à cette place. Ils se qualifient même aux tirs aux buts face à Toulouse en coupe de la Ligue avec un Borrelli gardien et tireur. Puis ils perdent à la dernière minute à Perpignan et concèdent à deux minutes de la fin leur premier match nul à domicile contre Dunkerque. En se reprenant à Châteauroux, Caen finit néanmoins les matches aller à la première place, six points devant le Red Star, de même qu'à la trêve une journée plus tard.
L'équipe de France à d'Ornano.
Le 15 novembre 1995, le stade d'Ornano archi-comble a accueilli la rencontre France-Israël (2-0), précédée par l'impressionnante minute de silence dédiée à Itzaak Rabin.
Le seul couac.
A la reprise, Caen est étrillé 4-1 à Lille (division 1) en coupe de la Ligue puis perd pour la première et unique fois à d'Ornano. L'adversaire est Laval qui gagne 2-1, Priou ayant été expulsé tôt dans le match. Michel sera suspendu quatre matches pour avoir eu des mots avec l'arbitre.
Borrelli blessé
 Puis, en coupe de France, Caen bat Amiens après prolongations mais perd Borrelli sur une fracture de la machoire. Plutôt que de lancer l'inexpérimenté Duchesne, Malherbe emprunte le Montpelliérain Claude Barrabé pour assumer un intérim qui sera de quatre matches de championnat et d'un de coupe de France. Ce dernier est d'ailleurs l'occasion d'une splendide victoire 1-0 de Caen à Metz en seizièmes de finale.
Sommet perdu à Marseille.
Le dernier match de Barrabé a lieu au Stade Vélodrome. Marseille retrouvé reçoit les Caennais,  en n'ayant plus que deux points de retard, même si le match Nancy-Caen a été reporté. Le SMC encaisse un but dès la sixième minute et souffre face à la détermination physique marseillaise. Dedebant est d'ailleurs blessé par Durand et doit sortir à la mi-temps. Malgré une bonne seconde période, où Lièvre est néanmoins expulsé, Caen perd 1-0 et laisse la première place à aux Phocéens.
 

MARSEILLE-CAEN 1-0

Barrabé; Sommeil, Glonek, Lebourgeois, Lièvre; Guerreiro, Rival, Dedebant (Duboscq 46è), Péron (Lemarchand 71è); Priou, Vahirua

Fragilité à l'extérieur.
Puis tout en gardant son invincibilité à d'Ornano, avec notamment un superbe 5-0 en coupe de France contre Sochaux, le SMC ne gagne plus à l'extérieur et prend même l'habitude d'y perdre. Cela commence à Montpellier en quarts de finale de la coupe avec un 1-0 qui aurait pu évoluer si Caen n'avait pas vu un tir stoppé sur la ligne et cela passe par un 3-0 encaissé à Nancy pour le match en retard. Une inquiétante défaite 2-1 à Angers qui est dernier éloigne Malherbe à quatre points de Marseille et met l'équipe sous la menace de Nancy, troisième, et de Laval qui suit.
Un final sans faiblesse.
Cependant, les Caennais réagissent superbement lors des dernières rencontres. Après un nul à Amiens concédé à huit minutes de la fin (but de Pickeu), Caen bat Perpignan à d'Ornano et doit se déplacer à Dunkerque qui lutte pour se maintenir. Après un quart d'heure difficile où Borrelli réalise des miracles, Malherbe revient dans la partie et Lemarchand marque juste avant la mi-temps. Malgré une occasion nordiste en or, les Malherbistes solidaires gagnent, reprennent la tête et obtiennent la certitude de monter.
Le titre en prime.
La saison se termine par deux matches à d'Ornano. Lors du dernier, contre Toulouse où Giresse a remplacé Courbis, le SMC s'impose sans coup férir 2-0 avec un doublé de Priou et termine champion de division 2.
 

CAEN-TOULOUSE 2-0 (Priou 2)

Borrelli; Héréson (Lièvre 50è), Glonek, Moreau, Lebourgeois; Rival (Péron 21è), Guerreiro, Dedebant; Lemarchand, Priou, Vahirua (Michel 65è)


Effectif (matches joués)

Gardiens

Borrelli (38), Barrabé (4)

Défenseurs

Héréson (29), Glonek (40), Moreau (28), Lièvre (35), Lebourgeois (31), Gallas (14), Bochu (1)

Milieux

Rival (35), Sommeil (30), Duboscq (9), Guerreiro (23), A.Tanguy (1), Dedebant (40),  Péron (29)

Attaquants

Michel (37), Priou (35), Vahirua (37), Lemarchand (15), Tchato (18)

Efficacité maximale.
D'un point de vue sportif, cette saison aura donc été une grande réussite. Devant 10406 spectateurs de moyenne, Caen a gagné dix-neuf matches sur vingt et un. Priou, désigné meilleur joueur de d2, finit deuxième buteur avec vingt-quatre réalisations et Michel a marqué à quatorze reprises.

Quand la politique prend le pas sur le sport.
 Mais dans la coulisse, le club a vécu une certaine agitation. Un peu avant la fin de la saison, Serge Viard étant partant, Michel Ade est élu président pour être remplacé juste après par Jean-François Fortin. Les nouveaux dirigeants prennent alors la décision de limoger Pierre Mankowski au lendemain de la montée.

CHAMPIONNAT : DEUXIEME DIVISION

Matches aller

Matches retour

TOULOUSE-CAEN 1-2

 MULHOUSE-CAEN 0-0

 CAEN-MULHOUSE 3-1

 CAEN-LAVAL 1-2

 LAVAL-CAEN 1-1

 ALES-CAEN 1-1

 CAEN-ALES 1-0

 CAEN-LORIENT 3-0

 LORIENT-CAEN 1-1

 NANCY-CAEN 3-0

 CAEN-NANCY 1-0

 CAEN-POITIERS 2-0

 POITIERS-CAEN 0-1

 MARSEILLE-CAEN 1-0

 CAEN-MARSEILLE 2-0

CAEN-RED STAR 2-1

RED STAR-CAEN 2-1

 NIORT-CAEN 1-1

 CAEN-NIORT 3-1

CAEN-VALENCE 3-0

VALENCE-CAEN 1-1

 CHARLEVILLE-CAEN 0-0

 CAEN-CHARLEVILLE 2-1

 CAEN-SOCHAUX 1-0

 SOCHAUX-CAEN 4-2

LE MANS-CAEN 1-0

CAEN-LE MANS 1-0

CAEN-EPINAL 3-1

EPINAL-CAEN 4-0

ANGERS-CAEN 2-1

CAEN-ANGERS 2-0

CAEN-LOUHANS-CUISEAUX 2-0

LOUHANS-CUISEAUX-CAEN 0-2

AMIENS-CAEN 1-1

CAEN-AMIENS 3-0

CAEN-PERPIGNAN 2-0

PERPIGNAN-CAEN 1-0

DUNKERQUE-CAEN 0-1

CAEN-DUNKERQUE 2-2

CAEN-CHATEAUROUX 1-0

CHATEAUROUX-CAEN 0-1

CAEN-TOULOUSE 2-0

1er, 81 points, 24 victoires, 9 nuls, 9 défaites, 59 buts marqués, 34 buts encaissés

COUPE DE FRANCE

7ème tour

LANESTER (DH)-CAEN 0-4

8ème tour

CAEN-SAINT BRIEUC (N1) 2-1

32èmes

CAEN-AMIENS 3-2

16èmes

METZ (D1)-CAEN 0-1

8èmes

CAEN-SOCHAUX (D2) 5-0

Quarts de finale

MONTPELLIER (D1)-CAEN 1-0

 

Photo : X (Allez Caen n° 119)

Lever de rideau contre Toulouse : les protagonistes de la montée en 1988

Debout  : Scipion, Bensoussan, Bala, Pécout, Oichard, Dostanic, Léopoldès, Divert.
Accroupis : Dumas, Delval, Avrillon, Point, M'Bemba, Roques.

1994/95

 

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1996/97