Reconstruction
offensive. Gravelaine
est vendu à Paris SG où il sera champion de France mais en jouant
21 matches et en marquant deux buts seulement. Sa carrière mouvementée
le verra dans dix-huit clubs dont l'OM. Paille en disgrâce
va à Bordeaux et Pickeu est définitivement transféré à Toulouse.
Seul Rouissi reste en attaque, où son épanouissement est espéré
après quelques bonnes prestations durant la saison écoulée.
L'avant-centre Pascal Nouma est prêté par Paris SG (il l'avait été
à Lille en 1992/93) et l'attaquant Patrick Revelles vient de Monaco.
Un nouveau
gardien. Le gardien Richard Dutruel est également confié à Caen par Paris
SG : il arrive comme titulaire, et Montanier et Peteyrens deviennent
ses doublures. Un Brésilien
à Caen. Par ailleurs, au vu de certaines lacunes après
le départ de Dumas, il est décidé de faire un effort de recrutement
d'un défenseur central. Le prix élevé des joueurs européens conduit
Jeandupeux et Médot à chercher au Brésil, où ils choisissent Celio
Silva à Porto Alegre. Ce second étranger hors CEE pousse à regret
Calderon vers la sortie. Jeandupeux compte l'associer à Germain
au centre. La défense subit aussi le départ de Fournier, laissé
libre, vers Guingamp (National). En remontant en division 1 avec
ce club, il relancera sa carrière qui le verra aussi à M'Gladbach
et à Lyon. Au milieu, Nicolas Huysman vient de Metz pour occuper
le côté gauche et Ronan Salaün est prêté par Bordeaux. Il est cependant
blessé et ne rejouera que fin septembre. Lilian Nalis est un jeune
Auxerrois signant son premier contrat pro. Enfin, Görter est rétabli
mais Jeandupeux rechigne à l'aligner en même temps que Dedebant.
Transferts
|
Arrivées |
Nalis
(Auxerre), Dutruel (Paris SG), Revelles (Monaco), Nouma (Lille), Salaün
(Bordeaux), Mostovoï (Benfica), Huysman (Metz), Celio Silva
(Porto Alègre), Rémy (Carpentras), Dufour (Mondeville).
|
Départs |
Gravelaine
(Paris SG), Paille (Bordeaux), Calderon (Lausanne),
Avenet (Châteauroux), Garcia (Lille), Fournier (Guingamp).
|
Débuts difficiles
pour Celio Silva. Caen effectue
un départ hésitant mais se reprend à domicile en disposant de Auxerre
et Lens sur le score de 1-0. Les débuts de Celio Silva, retardés
faute de lettre de sortie, ont eu lieu à Martigues entre ces
deux succès, pour un match difficile qui a vu Cauet et Dutruel être
expulsés et le SMC perdre 4-1. Ses titularisations laissent une
bonne impression mais il est blessé contre Cannes et doit subir
une arthroscopie qui l'arrête un mois. Il accomplira ensuite une
saison moyenne sans apporter le gain de sûreté défensive espéré.
Après une victoire 2-1 au Havre où Rio rate un penalty, Caen bat
Toulouse 1-0 sans convaincre et se retrouve dixième. Le drame
de Dedebant. Mais à Nantes,
c'est la catastrophe à tous les niveaux. Malherbe est battu 1-0
après un penalty immérité et surtout perd Dedebant pour six
mois, suite à une rupture du ligament croisé. C'est une lourde perte,
le joueur venant d'être sélectionné en équipe de France A'.
NANTES-CAEN
1-0
|
Dutruel;
Dangbeto, Point, Germain, Lièvre; Cauet,
Dedebant (Nalis 56è),
Görter, Huysman;
Rouissi, Nouma
|
Relégables. Caen
est ensuite défait 1-0 par Monaco à d'Ornano sous des trombes d'eau,
puis est ridiculisé 5-0 par Saint-Etienne. Malgré un sursaut 1-0
contre Bordeaux, le SMC concède trois penaltys à
Strasbourg, tous provoqués par Germain, deux étant transformés
par Leboeuf qui reprend aussi le dernier ! Malherbe perd ensuite 3-2 à domicile contre Lille après avoir mené
2-0, avec un doublé d'Andersson dans les cinq dernières minutes.
Cette mauvaise série ponctuée par une défaite 2-0 à Marseille conduit
Caen à la dix-neuvième place. Deux matches à domicile et trois points
plus tard, Malherbe perd à Angers face au dernier qui vient de limoger
Hervé Gauthier. C'est ainsi que Caen est dix-huitième et relégable
à la fin des matches aller. Mostovoï
le joker. Avant le
parcours retour, Caen engage un joker : le Russe Alexander Mostovoï
est prêté par Benfica. C'est un milieu offensif de grande valeur,
international dans son pays. Par contre, Görter quitte la Normandie
pour la Belgique. Jusqu'à la trêve, atteinte à une plus honorable quinzième place, le
SMC alterne les victoires à domicile et les revers à l'extérieur.
Par ailleurs, fin 1993, Guy Chambily est nommé dirigeant de
l'année. Lebourgeois
blessé aussi. Une reprise
délicate voit Caen perdre quatre fois de suite, notamment 1-0 en coupe de France à Sète (National)
où Lebourgeois est victime d'une fracture du péroné
qui l'éloigne pour le reste de la saison. Après avoir livré un match malheureux à d'Ornano contre Le Havre
en se faisant
rejoindre à la dernière minute, Caen à se présente au Stadium de Toulouse à la
dix-septième place, le TFC étant avant-dernier. Match de
la peur à Toulouse. L'équipe qui vient à Toulouse
est très défensive, avec dans ses rangs à gauche les jeunes Lièvre
en latéral et Dufour au milieu. Dangbeto dévie de la tête un
coup franc pour le seul but du match après un quart d'heure. Puis
le SMC resiste héroïquement à la poussée toulousaine pour gagner
cet affrontement de la peur.
TOULOUSE-CAEN
0-1 (Dangbeto)
|
Montanier;
Lebourgeois
(Dangbeto 12è), Celio Silva, Germain, Point; Rival,
Cauet, Dufour, Mostovoï (Duboscq 89è);
Rouissi
|
Une première
contre Marseille. Les rencontres suivantes
voient toujours un Caen vainqueur chez lui et battu à l'extérieur,
mais aussi le retour de Dedebant après cinq mois d'absence. Le match
phare est la réception de Marseille que Malherbe n'a toujours pas
battu en division 1. Devant plus de 19000 spectateurs, Caen gagne
1-0 avec un but de Mostovoï à la quarantième minute, l'équipe organisée
en individuelle avec Germain libéro et Dangbeto et Lièvre au marquage
de Anderson et Voller résistant bien en seconde mi-temps.
CAEN-MARSEILLE
1-0 (Mostovoï)
|
Dutruel;
Dangbeto, Point, Germain, Lièvre; Cauet, Huysman (Duboscq
78è), Dedebant, Mostovoï;
Rouissi (Revelles 66è), Nouma
|
Maintien
dans la douleur. Après
un nul à Montpellier qui prive cette équipe de coupe d'Europe et
Caen d'une prime inhérente prévue dans le transfert de Divert, le maintien
est assuré, d'autant plus que seuls les deux derniers descendent.
Le SMC finit par deux défaites dont une 3-2 à domicile face à Angers
réduit à neuf. Les Angevins bons derniers auront obtenu deux de
leurs quatre victoires contre Caen...
Effectif
(matches joués)
|
Gardiens |
Dutruel
(30), Montanier
(8), Peteyrens (1)
|
Défenseurs |
Dangbeto (34), Point
(36),
Lebourgeois (20), Lièvre (12), Germain (33), Dieng (2), Celio Silva (29), Sommeil (1)
|
Milieux |
Cauet (35), Görter (14), Dedebant
(18), Dufour (10),
Huysman (28), Le Grix (2), Mostovoï (15), Nalis
(16),
Rival (29)
|
Attaquants |
Salaün (16),
Nouma (32), Duboscq (15), Rouissi (30), Rémy (3), Revelles
(19)
|
A petites
victoires, grand effet. Finalement,
Caen se classe seizième. Le parcours à domicile, devant 16268
spectateurs de moyenne, aura sauvé l'équipe, avec dix victoires
sur les douze obtenues. Sur ces dernières, sept ont eu lieu sur le
score de 1-0 Prieur, Divert,
Paille, Gravelaine, où êtes-vous ? Un manque de buteur efficace a donc pénalisé Malherbe,
le meilleur Nouma n'ayant marqué que sept fois. La première
saison à d'Ornano laisse donc un goût mitigé. Fin d'une
histoire. Après une longue réflexion,
l'équipe dirigeante décide de ne pas renouveler le contrat de Daniel
Jeandupeux. Les jeunes
finalistes. Les juniors malherbistes;
entraînés par Pascal Théault, parviennent en finale de la coupe
Gambardella mais sont battus 5-0 par Lyon.
Photo
: X (Allez Caen n°79)
|
|
Sommeil,
Tchato et Née y étaient, avec Sébastien Bannier, futur
directeur du centre .
|
|