1970-71

Retour au niveau national après plus de trente ans.
Pour la saison 1970/71, Caen, bien qu'ayant terminé septième de son groupe de division d'Honneur, retrouve le niveau national pour la première fois depuis 1938 et la fin de quatre années de professionnalisme. En effet, une réorganisation totale de la division 2, rebaptisée ... National, permet la promotion sportive d'un certain nombre de clubs, par le passage d'un groupe de 16 clubs à trois du même nombre.
 

Une ossature régionale.
Célestin Oliver reste l'entraîneur pour la quatrième année consécutive et il lui arrive de jouer également. Il est à la tête d'une solide ossature régionale. Cela commence par la défense avec Guy Lunel, Jacques Moulinet et l'excellent André Guesdon, international olympique. Le jeune isignais Alain Hopquin, international junior, est présent au poste de stoppeur. Au milieu ou en attaque, on trouve des éléments polyvalents comme Jean-Paul Lecanu qui est le père de l'animatrice d'émissions télévisées Flavie Flament, et Philippe Lecampion ou Yves Arnould. Enfin, les attaquants Gérard Bigeon, Jacques Guesdon, frère d'André et Pierrick Gaucher sont plutôt des ailiers qui attendent la venue d'un avant-centre à encadrer.
Un effectif considérablement étoffé.
Malherbe et Célestin Oliver recrutent aussi massivement pour adapter l'effectif à des exigences supérieures. Le défenseur Daniel Bandzwolek, formé à l'US Normande, revient d'une aventure professionnelle à Chaumont et marquera les années suivantes au poste de libéro. Le buteur de Châteauroux (vingt-six buts), Christian Verbecque, est également engagé, de même que Gérard Segarra, un professionnel venant de Nice. Les deux se révéleront très décevants et seront, ainsi que Fournier, renvoyés par le club en novembre. C'est alors le buteur yougoslave Georges Sorgic qui fera son apparition en provenance du club belge de Watershei, ainsi que le milieu hongrois Jula Nemès, joueur expérimenté passé par la Belgique (Liège, Anderlecht) et la Hollande (Twente, Utrecht).
 

Cinq défaites pour commencer.
Cinq défaites consécutives pour commencer placent l'équipe dans une situation catastrophique : dernière à trois points d'un groupe de cinq clubs. De plus, Bandzwolek se blesse et sera absent presque jusqu'à la trêve.

Laval, un réveil éphémère.
Après un nul à Châteauroux, Malherbe se reprend à domicile en disposant 3-0 de Laval. On croit que le plus dur est fait, d'autant plus que Verbecque réalise un doublé et semble se retrouver.

Mais le réveil ne dure pas et le SMC replonge, concédant trois défaites et un nul en quatre matchs. C'est notamment une défaite à Venoix 1-0 qui sanctionne le 23 octobre 1970 l'inauguration des nouvelles installations d'éclairage malgré deux tirs de Guillard sur les poteaux. La défaite à Quimper est alors la goutte qui fait déborder le vase.
Changements.
Le comité directeur de Malherbe décide alors de se séparer de Fournier, Verbecque et Segarra. Contre Limoges, le jeune Quenot apparaît. Le SMC gagne 2-0 le 11 novembre un match amical face à Lyon où Nemès et Sorgic débutent, ce dernier marquant un but. Malgré un lourd échec à Montluçon et une élimination en coupe à Mantes, Caen s'améliore et remporte son premier succès à l'extérieur à Bourges. A cette occasion, Célestin Oliver est sur le terrain et s'offre même le luxe d'un penalty raté. A la trêve, après avoir battu Le Havre, Caen est quinzième, à égalité avec Laval dernier et a recollé au peloton.
Rechute à la reprise.
Malherbe commence les matchs retour par une série catastrophique de quatre défaites et deux nuls et notamment un lourd revers 5-1 au Mans malgré la présence de Nemès, dont les débuts caennais avaient été retardés par une blessure au genou lors d'un entraînement. Une entorse à ce même genou, obtenue à Brest, prive aussi Caen d'Yves Arnould pendant cinq de ces matchs.

Une trop courte bonne série.
Avec les retours d'Arnould et de Bandzwolek, avec Célestin Oliver avant-centre, Caen bat le voisin Rouen grâce à un but de Sorgic à cinq minutes de la fin.

Malherbe aligne une bonne série de trois victoires et un nul en quatre rencontres. Arnould brille avec un doublé contre Quimper et un but à Limoges où Sorgic s'offre un slalom dans la défense pour conclure. Ces septs points remettent l'équipe sur les rails mais il était dit que l'irrégularité serait de mise cette saison-là et Caen gâche cette résurrection par deux défaites, notamment à Poitiers dans un matchs décisif perdu à la dernière minute..
Avant-derniers.
Caen retrouve l'espoir contre Bourges grâce à Hopquin mais y perd Guesdon. Dans un match heurté contre Le Havre (Moulinet est expulsé), Malherbe laisse ses dernières illusions même si la saison finit par une victoire contre un autre voisin haut-normand, Quevilly.

Le HAC est finalement lanterne rouge et Caen termine avant-dernier d'un classement néanmoins serré, à deux points de la dixième place.

Buteurs.
Arnould et Bigeon sont les meilleurs buteurs, avec sept réalisations. Sorgic en compte quatre, de même que Verbecque . Cette saison a malgré tout confirmé le talent d'André Guesdon et révélé le jeune Alain Hopquin, tous deux internationaux amateurs.
Repêchage.
Contre toute attente, la saison 1970-71 se termine par un repêchage in extremis du club. La division 2, remplacée pendant un an par le National, est de retour et le Stade Malherbe, classé à la quinzième place sur seize, doit son maintien à une meilleure affluence moyenne (1828 spectateurs) que celle de ses rivaux.

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