Si le parti socialiste avait su dire ça : Manifeste pour une Gauche Moderne (ça se lit vite, promis), alors la face des élections présidentielles en aurait peut-être (probablement ?) été changée, et je n’aurais pas ressenti le besoin de rejoindre le Modem.
Quelques jours plus tard, je me relis et je trouve mon message un peu con, en tout cas incomplet. C’est emmerdant pour quelqu’un qui se sent assez social-démocrate (je parle de moi là 🙂 ) d’assister au spectacle pénible d’un PS tiraillé entre son aile gauche (Emmanuelli, Mélenchon, Montebourg, Fabius), dont la vision ne correspond pas du tout à la mienne, et son aile disons… démocrate. J’ai cruellement ressenti cette faiblesse lors du débat sur le Traité Constitutionnel Européen, qu’une majorité de socialistes a finalement rejeté, alors que je considérais de mon côté que c’était une belle avancée. Depuis 2005, ce fossé n’a fait que se creuser, même si Ségolène Royal a tenté de rapprocher les deux courants, avec le peu de réussite que l’on sait. Et je ne vois pas comment le PS pourra avancer tant qu’il n’aura pas fait un choix, qui promet bien des douleurs (c’est comme ça une scission…) mais qui me paraît un préalable à tout.
Il y a quelques jours le lobby « Les Gracques » a fait parler de lui avec le fameux Manifeste pour une Gauche Moderne
dont j’ai parlé initialement, et… je le trouve très bien moi ce papier. En tout cas il correspond bien à ma pensée, tout comme l’idée d’une coalition Social-Démocrate + Modem + Verts que je trouvais plutôt saine. Seulement aujourd’hui personne n’a vraiment repris le flambeau de Dominique Strauss-Kahn, et c’est comme ça que des quidams comme moi, qui se considère initialement de gauche (est ce une lubie ?!) se retrouvent au Modem.
Bref. C’est pas demain la veille que Nicolas Sarkozy (qui est conservateur et non libéral comme on le lit parfois !) sera emmerdé par l’opposition, et ça, ça m’attriste.