J’suis content.

Ce matin est un moment rare où les motifs de joie sont multiples :

Ormeaux

  • Caen a atomisé Bordeaux 5-0 samedi (voir le direct du site lequipe.fr). Un record pour Malherbe en première division. Caen est 12ème, et pourrait intégrer la première partie du classement (c’est à dire obtenir une place parmi les dix premiers) s’il remporte son match en retard mercredi.
  • Sarah et moi avons fêté nos… cinq ans (!) de vie commune ce week end. Deux jours à Amboise, au Château des Ormeaux (photo de droite), que nous vous conseillons chaleureusement : un cadre superbe, un hôte aux petits soins, et des prix raisonnables pour des gens privilégiés comme nous. On a eu un peu la flemme (et pas trop le temps) de visiter le château d’Amboise, mais nous avons fait le tour du Clos Lucé, le célèbre atelier de Léonard de Vinci. Souvenirs de voyages de classe…
  • Last but not least : je change de boulot ! Je vais très probablement devenir consultant en Systèmes d’Information chez xxx (vous connaîtrez le nom bien assez tôt). Sur le papier le poste me plaît beaucoup : un travail beaucoup plus relationnel qu’ajourd’hui, avec un grosse part de compréhension des besoins du client, de la gestion de projets, une équipe resserrée de jeunes consultants aux profils assez différents, et deux dirigeants plutôt sympathiques (l’un est un ancien d’Henri IV et l’autre un ancien de Dauphine…). Bref, ils m’ont proposé un contrat ce matin. Ne reste plus qu’à venir le signer. Héhé. 🙂

A mes yeux il est bon que certains points de vue soient diffusés un peu davantage.

Je me permets de copier/coller la lettre ouverte d’un cheminot gréviste, A propos d’une grève légitime. Quand je lis la haine de certains se déverser dans les médias ou sur facebook (par exemple), ça m’attriste quelque peu, et j’ai comme l’impression que beaucoup se trompent de combat. Et si le scandale de notre pays c’était davantage les 15 milliards d’euros distribués lors paquet fiscal de l’été dernier (cf messages précédents) plutôt que les 200 millions qui seraient économisés par la suppression de CE régime spécial ? Et si on se mettait un peu à la place d’un cheminot, qui bosse et sur-côtise depuis 20 ans avec comme perspective une retraite obtenue un peu plus tôt, et à qui on annonce la suppression sans contrepartie de cet élément du contrat ? Accepterait-on, nous, qu’un jour on nous annonce une baisse de notre salaire, pour la simple raison qu’il est au dessus de la moyenne nationale ?

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Liberté chérie (ahah, mon c.. oui).

Enfin… j’ai posé ma démission.

La première de ma vie, le jour de mon anniversaire. Le symbole me plaît assez, comme une espèce de cadeau que je m’offre. Depuis quelques temps je ressentais mon contrat à durée indéterminée comme un étouffoir, le fait de le rompre m’offre donc logiquement un ballon d’oxygène.

On parlait hier avec une amie de cette euphorie propre aux démissionnaires-qui-sont-sûrs-de-trouver-quelquechose-derrière, qui est donc un peu la mienne aujourd’hui (c’est une situation enviable, je le reconnais). En guise d’avenir, me demandez-vous ? J’entretiens plusieurs contacts dans diverses SSII (des sociétés de service informatique) et autres cabinets de conseil, je traîne également l’envie un peu floue de me lancer en indépendant (mais est-ce bien raisonnable ?), et enfin, tapie dans l’ombre, l’aspiration à faire autre chose. Le fameux autre chose… La décision sera probablement prise d’ici Noël.

Enfin je ne résiste pas à vous livrer mon petit commentaire sur les évenements actuels, pour exprimer non pas ma haine des grèvistes (ces salauds qui nous prennent en otage, quelle honte !), mais plutôt regretter le peu de recul et de légéreté propre à mes concitoyens. Je vais même jusqu’à avouer mes pensées subversives : non ma vie ne se résume pas à mon travail, et oui je pense qu’il peut être légitime d’aspirer à travailler moins, si on le souhaite. Le tout étant d’être libre de son choix.

Petite mise à jour. Oui je sais c’est facile d’écrire cela pour quelqu’un qui fait du vélo. Mais d’une, c’est le cas de nombreux parisiens grincheux (ce n’est donc pas une raison suffisante), et de deux si je ne savais pas faire de vélo, j’ose espérer que mon raisonnement serait le même en rentrant chez moi, même après deux heures de marche. Cette grève n’est qu’un mauvais cap à passer, qui je pense aurait pu être évité par notre gouvernement s’il avait pris les choses avec un peu plus de délicatesse. Mais bon je sais que je suis en minorité dans notre beau pays en disant ça. 🙂

Re mise à jour. Parmi les pages qui m’ont bien plu sur le net ces derniers jours, je vous invite à lire cet édito : Vous avez dit privilégiés ? (et non je ne suis pas communiste !), ainsi que le site de l’ancienne et excellente émission de France 5 Arrêts sur Images, qui insiste généralement là où ça fait mal. En ces temps où les médias me paraissent un peu trop unamines (…), il est bon de lire sur internet des avis divergents.

Eternel Mont Saint Michel

Mont Le week end dernier nous sommes partis au Mont Saint Michel avec une bonne partie des adultes du groupe scout, rejoindre le pélerinage organisé par la paroisse.

Lendemain de défaite, pas de pitié pour autant. Rendez vous était donné à 5h15 (!) au local pour un départ groupé à 6h. Un long voyage pour une arrivée sur place à 10h. Montée rapide à travers les rues tortueuses (les marchands du Temple, tout ça…), déjeuner mérité avant un premier temps fort : la célébration dans l’abbatiale. L’édifice est magnifié par la pureté des chants et de la célébration. Un moment lumineux.

Pas le temps de s’apesantir cependant : à 14h nous étions déjà pieds nus dans la baie, devant le Mont. Réchauffés par le soleil et guidés un type du cru à l’humour ravageur (caustique diront certains), nous avons fait l’aller retour jusqu’à Tombelaine, petite île qui gagne à être connue (voir à ce sujet l’article de wikipedia), à travers les redoutables sables mouvants de la baie (c’est facile de faire les malins après hein, mais pendant ça bronchait pas !).

18h, le temps de passer casser la croûte au Mc Do et nous rentrions déjà. 23h on était à maison, un peu cassés (l’aller retour en voiture en ayant dormi 4h, c’est violent), mais régénérés. Un vrai beau moment. 🙂 Quelques photos sont en ligne si ça vous chante.

We prochain : Nantes, pour visiter le néo-canari Rafi. Ca tombe bien y’a France-Argentine vendredi soir !

Samedi après midi et quelques nouvelles…

Quelques nouvelles de mon côté, c’est Guillaume essentiellement qui se manifeste sur le blog, non sans talent !

il fallait surtout que je parle un peu de la grève des internes, peu médiatisée, et il s’agirait que vous soyez au courant en venant visiter le blog d’une interne !

1. Pourquoi faisons-nous grève ?

Le gouvernement menace de réguler de façon autoritaire notre installation en libéral, en déconventionnant les jeunes médecins ne s’installant pas en zone de pénurie médicale (Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, PLFSS, article 32). La déconvention signifie un tarif libre de la consultation et un patient NON remboursé.

Le gouvernement impose ces mesures coercitives sans discussion avec les principaux intéressés (les jeunes médecins), et compte ratifier leur mise en place par des négociations dans lequelles nous n’aurons qu’une voix consultative.

2. Que demandons-nous ?

  1. le retrait des mesures coercitives (déconventionnement) prévues dans le PLFSS.
  2. la mise en place de mesures incitatives efficaces, et leur relais auprès des jeunes professionnels par un portail unique « jeunes installés »
  3. la tenue d’Etats Généraux de la Santé, abordant d’emblée toutes les thématiques connexes (pédagogie, mesures incitatives, aménagement du territoire, voir plus loin), où les jeunes médecins auront une place prépondérante.

Quel est le risque des mesures coercitives ?

Les rares pays ayant tenté l’expérience ont rapidement été confrontés aux effets pervers de ces mesures :

  • Crise des vocations dans les Facultés de Médecine : Qui voudrait s’engager dans 15 ans d’études parmi les plus difficiles dans ces conditions ?
  • Crise des vocations en libéral : Fuite des jeunes professionnels vers d’autres secteurs (hôpital, salariat, industrie) et vers d’autres pays. Par ailleurs, certains jeunes médecins préfèreront ne pas exercer plutôt que remettre en cause sa vie de famille en se pliant aux exigences des caisses d’Assurance Maladie.
  • Déconventionnements massifs : Ces derniers aboutiront à une baisse de l’offre de soins et à un système inégalitaire à l’instar de celui des Etats-Unis.

3. Quelles mesures proposons-nous pour répondre à la crise actuelle ?

Les jeunes médecins travaillent sur la question depuis près de 5 ans. Après la publication de Livres Blancs des Internes et la participation aux rapports de l’ONDPS (Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé) (Rapport Berland 2005) et du CNOM (Conseil National de l’Ordre des Médecins) Rapport commission jeunes medecins 2007, nous formulons des propositions claires et réalistes.

Nos propositions ont été présentées depuis plusieurs années aux Ministères mais elles ne sont pas mises en place et appliquées :

  • Réformer la pédagogie. Les étudiants de DCEM doivent découvrir le monde libéral, au travers d’un stage chez le praticien généraliste. Le cadre légal existe depuis… 1997, mais la mise en place des stages est loin d’être acquise !
  • Appliquer les mesures incitatives sur le terrain, et surtout les faire connaître aux jeunes installés dès le début de l’Internat. Un portail unique pour les jeunes installés doit être mis en place rapidement.
  • Quelles mesures incitatives ? Aides financières à l’installation, au regroupement des praticiens en maison médicales, réorganisation de l’accès au soins en zones de sous-densité (transports et relais vers les hôpitaux et plateaux techniques de recours).

Tout ceci ne pourra se faire que par des Etats Généraux de la Santé, avec tous les partenaires concernés (Ministères de la Santé, du Travail, de l’Aménagement du territoire, de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche), et surtout les jeunes médecins.

4. Qui nous soutient dans ce mouvement ?

A l’ISNIH, au SNJMG comme à l’ISNCCA, la mobilisation est majeure est les grévistes se comptent par milliers sur le territoire. Aucune des 26 villes de Faculté n’ignore ce mouvement, et la motivation des jeunes médecins est à son comble. L’ANEMF et l’ISNAR-IMG ont également déposé un préavis de grève. Cette grève intéresse donc l’ensemble des jeunes médecins, de l’étudiant en 1ère année de Médecine jusqu’aux Chefs de Clinique et aux jeunes installés.

Les soutiens affluent en masse :

  • Syndicats de médecins libéraux : MG-France, FMF, UCCMSF, EG CDP 27 sept 07
  • Syndicats de PH : CPH et SNPHAR CDP 25 sept 07
  • Syndicats et associations de spécialités : AGOF, SNCO
  • Hospitalo-universitaires

… et bien d’autres encore !

J’espère que ce sera plus clair ainsi et que vous pourrez faire passer le message… Nous sommes bien sûr disposés à soigner et à être au service de la population, mais pas n’importe comment….

Bien à vous +++

Les aléas du boulot

Hier matin, mon patron (le « directeur des systèmes d’information ») s’est fait lourder, du jour au lendemain. C’est lui qui m’avait recruté (directement en CDI, ce qui est plutôt rare dans la maison) et qui me suivait depuis mon entrée dans la boîte, et qui semble-t-il me voulait plutôt du bien.

Et bien ça fait bizarre, et puisque mon poste n’est attaché à aucune équipe (je travaille un peu au gré des priorités), ma place ici se fragilise d’un coup. A suivre.

Edition du message pour les éventuels anxieux : ça va hein, je le prends bien. Au pire ce sera enfin l’occasion de changer de boulot. 😉

Geoffroy Guichard

poteauxcarres Le week end dernier j’ai de nouveau succombé à ma danseuse : le Stade Malherbe.

Samedi matin rendez vous était donné aux Paris Drakkars pour un déplacement à… Saint Etienne. Saint Etienne, c’est la mythique équipe française des seventies, les verts, Rocheteau, Larqué, les frères Revelli, les poteaux carrés de la finale de la coupe d’Europe contre le Bayern (tous les papas savent ça…) et le stade Geoffroy Guichard, un stade à l’ambiance réputée. Bref, c’est du lourd, un déplacement qu’on ne peut pas faire tous les quatre matins lorsqu’on est supporter de Caen. Et ça fait six heures de route depuis Paris, donc ça demande un brin d’organisation, d’enthousiasme, et à vrai dire de folie.

pd_sainte.jpg L’élite des Paris Drakkars était donc dans le Forez ce week-end, et si l’on excepte le match (mais est-ce vraiment important) ce fut une belle réussite. Une chaleur incroyable dans le stade et des stéphanois sympas avec qui se payer des coups (ceci dit, c’était facile pour eux, leurs joueurs avaient gagné 3-0…). Vraiment chouette. Si ça vous branche, y’a un tas de photos là.

Ceci dit au classement, Malherbe s’enfonce, et ça c’est un peu triste.