… car étonnamment il est bien absent en ce lieu. Pourtant, Dieu sait (ahah) qu’il est présent dans notre quotidien (ne serait ce qu’à travers le groupe scout), alimentant à l’occasion le débat dans notre société (ça permet de parler d’autre chose que des choix économiques du gouvernement…) et nos conversations avec Sarah. Loin de moi l’idée de lancer ici des idées révolutionnaires, je pense même que je vais enfoncer pas mal de portes ouvertes, mais le fait est qu’on réfléchit mieux en écrivant.
J’ai toujours eu du mal à croire en un Dieu, sauf quand ça m’arrange : en gros les moments de détresse. C’est facile, une prière par ci par là, un moment de repos dans une des merveilleuses églises que nous avons dans ce pays, un cierge à l’occasion (exemple avouable et marrant : en mai 2004 avec mes amis des Paris Drakkars, trois cierges brûlés à Notre Dame de la Garde, à Marseille, pour le maintien du Stade Malherbe Caen en Ligue 1) (inutile de préciser que ça n’avait pas marché)…
Pourtant quand j’ai l’impression de faire davantage appel à ma raison qu’à mes tripes, quand j’essaie de rassembler ce que je sais de l’histoire de l’humanité, il m’apparaît que la religion était une nécessité, et donc forcément une invention de l’homme. Une société comme celle que nos ancêtres ont du connaître, où l’égalité entre les hommes n’était même pas un mirage, où quelques personnes avaient droit de vie et de mort sur le reste de la société, où les relations entre les petites gens devaient être extrêmement violentes, n’aurait pas pu fonctionner sans pouvoir en appeler à une autorité supérieure, sur-humaine, susceptible de rendre la justice aux gentils, aux courageux, aux victimes, aux pauvres. Une autorité qui limite les actes de désordre (attention, si tu continues à voler, tu iras brûler en enfer !
) et fasse en sorte que la société ne devienne pas complètement anarchique.
Une société qui ne garantit pas un socle minimum de droits à chacun des citoyens peut-elle fonctionner sans s’adosser une religion d’état (ou une idéologie forte, comme on en a connu au 20ème siècle) ? A priori, je ne le crois pas. Le fait que toutes les sociétés humaines dans l’histoire aient (à ma connaissance) connu des divinités appuie à mes yeux ce fait. Les sociétés, les gens ont besoin d’une divinité.
C’est vrai, c’est très confortable de croire. La religion (chrétienne en tout cas) donne des réponses à pas mal de questions (pourquoi suis-je dans ce monde ?! que vais-je devenir ?), justifie les doutes, propose une conduite et un certain nombre de valeurs plutôt saines, etc. La religion rassure, et pour tout dire, croire est assez attirant.
Mais c’est là que le bât blesse, il s’agit de croire, c’est à dire tenir pour véritable
. Difficile de se mentir. Est-ce que je tiens pour véritable l’existence d’un Dieu ? Pour moi, la réponse est claire : c’est non (ouh la le coming out !
). Ce qui -a priori- fait de moi un athée.
D’ailleurs c’est bien embêtant pour un responsable Scouts et Guides de France et ça fait enrager Sarah…