Où l’on comprend pourquoi le low-cost est low-cost.

Parce que c’est bien joli, les photos tout ça, mais on ne vous a pas tout dit.

Dimanche 17h. Nous sommes à l’aéroport depuis une bonne heure, on ne peut pas dire que la perspective de rentrer à Paris nous remplit de joie. Le décollage, prévu à 18h10, est toujours prévu à 18h10.

Dimanche 17h15. Tiens le décollage est retardé de 15 minutes.

Dimanche 18h. Le décollage est maintenant prévu pour 19h. Un brouillard épais tombe sur l’aéroport.

Dimanche 19h. Dis Sarah, ça veut dire quoi dir a VERONA sur l’écran là ?

Dimanche 19h05. Ça commence à chauffer autour de la pauvre hôtesse, qui nous explique que l’avion que nous devions prendre fait des ronds dans le ciel et ne peut pas atterrir (depuis 2 heures ?!). Or la compagnie myair n’a pas d’autres avions disponibles sur l’aéroport, nous allons devoir partir pour Verone. Néanmoins l’hôtesse est optimiste, nous serons vers 23h à Paris.

Dimanche 19h45. C’est parti mon kiki, nous quittons le tarmac… en car. Le chauffeur annonce deux heures de route (de fait, Verone est à 130km de Venise). C’est mal barré pour l’arrivée à 23h.

DImanche 21h30. Nous arrivons à l’aéroport de Verone. Le chauffeur avait vu juste. Les halls sont déserts, à croire qu’ils ont rouvert l’aéroport pour nous. Nous réenregistrons les bagages.

Dimanche 22h15. Nous décollons, youhou !!

Dimanche 23h. Le pilote annonce que nous arriverons trop tard sur Paris pour pouvoir nous poser à Orly, comme prévu (pas de chance pour ceux qui y auraient laissé leur voiture…). Nous allons à Roissy. Les boissons et les cahuètes sont payantes, et pas qu’un peu.

Dimanche minuit. Bienvenue en France ! Sarah a la pêche.

Lundi 0h30. Le temps de récupérer les bagages, au milieu d’autres arrivées charters, on nous annonce que la compagnie a fait affréter deux cars pour la porte Maillot et Orly. Nous prenons place dans le premier car.

Lundi 1h15. Nous arrivons Porte Maillot : taxi !

Lundi 1h40. Cinq ans après notre arrivée dans le quartier, nous sommes contraints de découvrir le Mac Do de Parmentier.

Lundi 2h. Bonne nuit les petits. Sarah se lève à 7h pour son premier jour de stage. Je crois que la prochaine fois, elle ne me pardonnera pas de ne pas choisir Air France.

Ceci dit, ces trois jours étaient formidables.

A la une du Monde en ce moment

comptebancairesarkosy.png

C’est cruel la vie. D’après le Monde, le préjudice pour Sarkozy se monte à quelques centaines d’euros. Les deux protagonistes sont le couple d’arnaqueurs (qui ont fait un faux RIB). La vendeuse des portables est en garde à vue.

Pendant ce temps là, la bourse de Paris passe sous le 3000 points (on était monté à plus de 6000 en juin-juillet 2007).

Heureusement, j’ai des bonnes nouvelles : j’ai rejoué au football hier, sans avoir mal malgré l’abandon de ma genouillère toute pourrie, et Caen joue à Lille demain.

Nouveau sujet de parlote : Dieu.

… car étonnamment il est bien absent en ce lieu. Pourtant, Dieu sait (ahah) qu’il est présent dans notre quotidien (ne serait ce qu’à travers le groupe scout), alimentant à l’occasion le débat dans notre société (ça permet de parler d’autre chose que des choix économiques du gouvernement…) et nos conversations avec Sarah. Loin de moi l’idée de lancer ici des idées révolutionnaires, je pense même que je vais enfoncer pas mal de portes ouvertes, mais le fait est qu’on réfléchit mieux en écrivant.

Les 3 cierges de Marseille J’ai toujours eu du mal à croire en un Dieu, sauf quand ça m’arrange : en gros les moments de détresse. C’est facile, une prière par ci par là, un moment de repos dans une des merveilleuses églises que nous avons dans ce pays, un cierge à l’occasion (exemple avouable et marrant : en mai 2004 avec mes amis des Paris Drakkars, trois cierges brûlés à Notre Dame de la Garde, à Marseille, pour le maintien du Stade Malherbe Caen en Ligue 1) (inutile de préciser que ça n’avait pas marché)…

Pourtant quand j’ai l’impression de faire davantage appel à ma raison qu’à mes tripes, quand j’essaie de rassembler ce que je sais de l’histoire de l’humanité, il m’apparaît que la religion était une nécessité, et donc forcément une invention de l’homme. Une société comme celle que nos ancêtres ont du connaître, où l’égalité entre les hommes n’était même pas un mirage, où quelques personnes avaient droit de vie et de mort sur le reste de la société, où les relations entre les petites gens devaient être extrêmement violentes, n’aurait pas pu fonctionner sans pouvoir en appeler à une autorité supérieure, sur-humaine, susceptible de rendre la justice aux gentils, aux courageux, aux victimes, aux pauvres. Une autorité qui limite les actes de désordre (attention, si tu continues à voler, tu iras brûler en enfer !) et fasse en sorte que la société ne devienne pas complètement anarchique.

Une société qui ne garantit pas un socle minimum de droits à chacun des citoyens peut-elle fonctionner sans s’adosser une religion d’état (ou une idéologie forte, comme on en a connu au 20ème siècle) ? A priori, je ne le crois pas. Le fait que toutes les sociétés humaines dans l’histoire aient (à ma connaissance) connu des divinités appuie à mes yeux ce fait. Les sociétés, les gens ont besoin d’une divinité.

C’est vrai, c’est très confortable de croire. La religion (chrétienne en tout cas) donne des réponses à pas mal de questions (pourquoi suis-je dans ce monde ?! que vais-je devenir ?), justifie les doutes, propose une conduite et un certain nombre de valeurs plutôt saines, etc. La religion rassure, et pour tout dire, croire est assez attirant.

Mais c’est là que le bât blesse, il s’agit de croire, c’est à dire tenir pour véritable. Difficile de se mentir. Est-ce que je tiens pour véritable l’existence d’un Dieu ? Pour moi, la réponse est claire : c’est non (ouh la le coming out !). Ce qui -a priori- fait de moi un athée.

D’ailleurs c’est bien embêtant pour un responsable Scouts et Guides de France et ça fait enrager Sarah…