Nous et l’enfant

A ceux qui se posent des questions car nous n’écrivons plus trop ici : ça avance, ça avance. 🙂

Il y a quelques jours, nous avons récupéré chez les parents de Sarah une jolie malle et une non moins jolie commode. Et ce lundi c’était journée ikea, avec dans le coffre de la micra de Mamita un lit (et son matelas), une table à langer, et puis encore deux-trois meubles pour jeter les derniers cartons de bouquins et de CD.

Bonne nouvelle donc : la troisième pièce de l’appartement commence doucement à ressembler à une chambre et non plus à un garage : il n’y a notamment plus de cartons (ou presque) dans l’appartement !

Sarah de son côté termine son bout de stage à Robert Debré. Il fait beau, la rue est chouette. C’est bien.

Week-end au… Havre !

Lors des derbys normands opposant Le Havre AC au SM Caen, il est de bon ton dans les travées du stade Michel d’Ornano de Caen de reprendre ce chant subtil :

LE HAVRE !

ÇA PUE !

C’EST MOCHE ET ÇA POLLUE !

Voulant en avoir le cœur net, j’ai convaincu Sarah d’y passer un week-end. L’avantage de la destination est paradoxalement son manque de glamour, qui permettent de se faire plaisir à peu de frais : train 1ère classe, hôtel 3 étoiles près de la mer et du centre-ville, restaurant réputé, etc.

Samedi 16 mai, nous avons donc parcouru les rues du centre-ville, avant de nous poser en début de soirée sur la plage de galets de Sainte Adresse. Certes, les porte-containers se succèdent à l’horizon, mais une plage reste une plage, nous n’avons pas fait la fine bouche.

Le dimanche, nous avons passé la matinée au musée Malraux, qui se veut être le plus grand musée impressionniste de province. Comme souvent au Havre, le bâtiment vu de l’extérieur est un peu triste, mais l’intérieur vaut vraiment le coup d’œil. Coup de cœur pour les essais de ciels d’Eugène Boudin et les tableaux un peu barrés de Raoul Dufy notamment.

Nous sommes ensuite montés en haut de la tour de l’hôtel de ville, qui est ouverte aux visites de temps en temps : l’occasion de voir l’ensemble du centre-ville que nous avions parcouru en long et en large (cf la photo ci-dessus). Nous étions les seuls non-havrais du groupe, et ça n’étonnait que nous. C’est dire si le Havre est sexy.

Bref, la question du week-end était la suivante : est-ce que ce fameux centre-ville (rasé en 1944 et reconstruit par l’architecte Auguste Perret, le chantre du béton armé) est aussi moche que le dit la chanson, ou est-ce qu’au contraire les caennais sont des bouseux qui ne reconnaissent pas à sa juste valeur ce travail architectural qui a permis au centre-ville d’être élevé au rang de patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco en 2005 ?

Autant casser le suspense, cette architecture est terriblement triste quand on la voit de près : grise, froide… On se croit dans n’importe quelle banlieue francilienne. Ceci-dit, je dois aussi admettre qu’au milieu de cette monotonie, deux bâtiments m’ont bien plu :

  • l’église St Joseph. De l’extérieur, une espèce de phare de 100m de haut, en béton armé. Pas très sexy. Pourtant quand on y rentre c’est… Star Wars. J’y ai trouvé une belle cohérence et une vraie poésie…

  • le Volcan, théâtre construit par Oscar Niemeyer, en 1980. Tout en courbe, il casse la monotonie des lieux, sans pourtant dépareiller avec l’ensemble. Dommage qu’il soit si abimé, mais il paraît que des travaux de réhabilitation vont bientôt commencer.

Tout ça pour dire que ces deux jours ont été bien agréables, malgré tout ce qu’on peut dire (et constater !) de la ville. 😉

Note : oui ce message est antidaté. 🙂 Les photos viennent de notre album Picasa… y’en a d’autres si ça vous intéresse !

Canadou.

Mais aussi Chaton, Chatounet, Chatounix, Kanakrok, Chaton-chat, Bébé-chat, Baby-cat, Caton, Catounet, Chat-coeur, Chat-soleil, Chat-saucisse, Catty-cat…

Canadou 21 avril

Des années et pas mal d’imagination lui avaient attribué mille surnoms.
Une semaine après son départ, reste une maison désespérément vide. Des amis et une famille incroyables qui ont choyé les deux naufragés que nous sommes. Un bébé à venir à qui nous avons expliqué toute notre tristesse.

La vie avance malgré tout, nous prenons pied dans notre quartier, je change de stage, Guillaume avance dans ses projets, le futur s’organise et prend la forme de petits vêtements en coton doux.

Le plus dur…

… je crois, sera de perdre toutes ces innombrables habitudes :

  • entendre son miaulement en montant l’escalier de l’immeuble, surtout quand nous rentrions tard
  • le voir nous recevoir (la position d’accueil, on appelait ça) : allongé sur le dos, à demander des caresses
  • ses échappées dans l’escalier de l’immeuble, à sentir les plinthes, les halls…
  • le prendre dans nos bras et frotter son menton contre sa tête
  • servir soi-même de matelas humain, allongé sur le canapé
  • entendre ses petits pas sur le parquet, le matin quand il venait nous réveiller et plonger avec nous dans le lit
  • le retrouver plusieurs heures plus tard à la même place dans le lit, voire dans la housse de la couette
  • l’admirer, si beau, prendre le soleil, perché sur son fameux arbre
  • et puis ce grand appartement qui devient si froid sans lui, ce royaume qu’il n’aura pas eu le temps de tout à fait maîtriser…

Il nous restera de lui un stock de photos et des millions de souvenirs. Canadou est parti samedi après midi, emporté par un lymphome, découvert fin janvier et qui s’est réveillé ces derniers jours. Il n’allait avoir que six ans, une vie de famille à quatre s’ouvrait devant nous. Ce sera donc à trois.

Je passe sur la douleur qui nous consume en ce moment. Il représentait notre vie de jeunes adultes, notre indépendance. On aurait voulu qu’il poursuive le chemin avec nous, vers notre vie de jeunes parents. Notre année 2009 promettait d’être superbe. Elle le sera certainement, mais voilée de noir.

Pour terminer, un mot trouvé ici :

… Un être qui était à moi autant que j’étais à lui, et dont l’amour est un don, qui avait renié l’indépendance féline comme j’avais renoncé pour lui à la liberté totale. Que ceux qui pensent « ce n’est qu’un chat » aillent crever dans un coin sombre, tout de suite. C’était MON chat, et je l’aimais.

C’était notre chat, et nous l’aimions.

On va y arriver

Effectivement nous ne sommes pas bavards en ce moment. Comme vous le savez nous avons déménagé, et le moins qu’on puisse dire est que ce fut épique (et onéreux).

J’aimerais dire tout le mal que je pense de certaines personnes auxquelles nous avons eu affaire dans le cadre de ce déménagement. Je pense à Jordan Sfez, une espèce de grand con arriviste qui « gagne 5 fois le loyer » et « connait le proprio », qui s’engage à reprendre l’appart puis disparaît dans la nature… on n’a toujours pas de nouvelles un mois après), à GdF-Suez (à qui il a fallu une semaine pour rétablir l’électricité coupée dans notre nouvel appartement ! une semaine pour venir placer un simple fusible !!!) ou au cabinet de gestion de notre précédent appartement (mais là il est prudent de ne pas rentrer dans les détails tant que nous n’aurons pas récupéré nos cautions…).

Heureusement, il y a plein de gens biens : un nouveau proprio honnête (qui devance nos demandes !), nos familles et nos potes toujours prêts à nous filer un coup de main, au péril de leur vie parfois (je pense à la rencontre incongrue de ma chère mère et du dressing Ikea dimanche), il y a un chat qui reprend des forces, et puis il y a cet appartement douillet dans lequel nous nous voyons très bien faire grandir la famille Gogo-Cohen. Un beau cocon, vraiment.

Bientôt (quand plus aucun carton ne sera visible 🙂 ), nous mettrons des photos ici. Ce week-end nous partons nous reposer en Normandie, et voir notamment la Chanson du dimanche à St Martin de Brehal.

Strange Stuff And Funky Things

Pierre, aka Taupo, ouvre un blog ami tout-nouveau tout-beau : ssaft.com, pour Strange Stuff And Funky Things. Comme son l’indique, on y trouvera des événements étranges, des faits surprenants, des choses incroyables.

Comme premier exemple assez parlant, voici un subtil… caniche-tortue-ninja :

Voilà qui donne le ton. Et hop, vous trouverez le lien avec les autres, sur la colonne du côté.

C’est épatant.

Un peu d’autosatisfaction ne nuit pas : le site a reçu 12 074 visites (!) en novembre. Quand j’ai lu ça j’ai eu du mal à le croire (d’ailleurs c’est toujours le cas). Et pourtant…

stats2008.png

A vue de nez (c’est pas très simple à détailler sur leur système de statistiques), 5% des visites concernent le site de Crêpes à Gogo, 10% le blog de Charlène, et le reste ici !

Alors merci à tous ceux qui passent lire nos divagations, souvent sans rien dire visiblement : la vérité ça fait plaisir. Même si ces derniers jours c’est un peu calme. On mettra ça sur le compte de la fatigue (j’en ai la paupière gauche qui palpite depuis 10 jours malgré l’ingestion de tablettes entières de chocolat noir, paraît qu’on appelle ça des blépharospasmes), et des jolis projets en cours (qui seront décrits ici en temps voulu).