Premier dimanche dans la maison de vacances. Il pleut, et nous avons donc le temps de raconter ces premiers jours.
Que retenons-nous de cette semaine ?
Élisabeth : « on a vu des écureuils ! ». Ah oui, et pas qu’un peu. Nous avons posé nos guêtres dans le quartier paisible de Little Portugal, où les écureuils sont visiblement chez eux. On en voit tous les jours, dans les arbres, dans les jardins, sur les toits… Je ne sais pas ce qu’en pensent les Torontois, mais nos enfants les ont adoptés. 🙂
Deuxième chose, dixit Élisabeth : on ne trouve pas beaucoup de baguettes de pain. Mais, et c’est cela l’inattendu pour nous, les parents : on en a trouvé des baguettes, ainsi que de bons croissants et pains au chocolat ! Dans une boutique charmante du nom de Mabel’s, tout près d’ici.
La découverte de ce bon pain, associé aux fromages locaux pas inintéressants – dont le fameux champion du monde des camemberts qui, oui madame monsieur, est canadien ! – aux prometteuses bières locales, et même aux vins de la région (!), nous permet un atterrissage tout en douceur. Il n’y a guère que le saucisson dont on ne trouve pas d’avatar ici.
Même si cette première semaine a été avant tout l’occasion de démarches administratives diverses et variées – ouverture d’un compte bancaire, création de nos numéros de sécu, achat de deux téléphones portables flambant neufs et de leurs numéros locaux… – nous avons eu le temps de profiter.
On ne manque même pas la Coupe du monde : on a vu France-Pérou avec la communauté française, dans un restaurant chic (le Ricarda’s) jeudi dernier. La preuve.
Premier billet de voyage, commencé dans l’avion. 7h30 de trajet avec les trois marmots, vous imaginez qu’on est bien. 🙂
Pour être tout à fait précis, nous survolons actuellement l’océan Atlantique, à peu près au sud de l’Islande, et Léonor, aka bébé-sourire, vient d’être kidnappée par une hôtesse de l’air pour faire le tour de l’avion !
Notre histoire retiendra que nous sommes donc arrivés à Toronto le 17 juin 2018, douze ans jour pour jour après une belle fête sous les pommiers, dont la préparation nous avait donné envie d’ouvrir ce blog. On trouve ça chic.
Mais avant de raconter ici ce qui va nous arriver dans les prochains mois (ça viendra !), nous tenons à remercions toutes celles et tous ceux qui nous ont accompagné ces derniers temps, et dont le soutien nous a beaucoup touché : je pense notamment à celles et ceux qui ont fêté avec nous notre départ (en diverses occasions 😉 ), notamment tous les copains et copines qui ont laissé des messages et cadeaux réconfortants à Gabriel et Élisabeth, et à nos familles, et particulièrement à nos si précieuses et formidables mamans, sans qui notre appartement ivryien aurait été un peu moins présentable et notre départ beaucoup plus stressant. Merci merci merci !
Une nouvelle page s’ouvre maintenant pour nous, avec plein de choses à découvrir, et je l’espère, à raconter. Si vous lisez ce billet, c’est qu’on est bien arrivé et qu’il y a du wifi dans notre appartement d’arrivée, ce qui est déjà un bon début, huhu.
Fichtre, cela fait 17 mois que nous n’avons donné de nouvelles ici. De quoi perdre même les plus fidèles de nos lecteurs !
Or, en 17 mois, il peut s’en passer, des choses… Et il se trouve que nous n’avons pas complètement chômé.
ah oui, qu’avez-vous fait ?
Et bien, pour commencer, nous avons fait un bébé ! Léonor est arrivée en septembre dernier. Elle fait notre joie à tous, bien sûr, d’autant qu’elle a l’élégance d’être particulièrement souriante.
Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux (…)
A croire que le faire-part était prémonitoire. 🙂
Son arrivée nous fait entrer dans la catégorie pas si commune des familles nombreuses, celles qui peuvent acheter leur ticket de métro parisien à demi-tarif. Rien que ça, c’est trop la classe.
Et puis, et puis… ces derniers mois, nous avons laissé sa chance à une drôle d’opportunité professionnelle pour Sarah. L’idée un peu folle du départ a progressivement mûri. Elle est devenue un projet, puis un choix à faire, qui se concrétise aujourd’hui. Nous quittons le mois prochain notre bonne vieille ville d’Ivry-sur-Seine pour… Toronto, au Canada. Pour deux ans.
Toronto est une ville un peu méconnue en France (parce qu’anglophone ?). C’est pourtant la capitale économique du Canada, qui accueille de très nombreux immigrants chaque année, venus du monde entier. La ville est située au bord du lac Ontario, qui marque la frontière avec les États-Unis :
On est à peu près à égale distance de Québec, Chicago et New-York. À savoir 800 km, soit à peine une journée de voiture – un saut de puce quoi.
Ces deux événements combinés nous ont donné l’idée de réinvestir ce blog, afin de partager avec ceux qui le souhaitent notre aventure, sans obliger personne à (r)ouvrir un compte sur facebook/twitter/instagram (parce que les GAFAM, c’est quand même un peu le mal !). Et puis cela donnera l’occasion à ceux qui ont quelques heures à perdre de remonter le fil de ses treize dernières années – ahah.
Nous avons quelque peu déserté ces pages, pour d’autres cieux et autres réseaux sociaux (facebook, twitter…). Pourtant la famille Gogo a connu d’importants bouleversements : nous avons déménagé à Ivry pour un plus grand nid et nous sommes passés à quatre avec la naissance en août de la belle Élisabeth. Je change donc en conséquence le nom de ce blog.
Sur un plan professionnel, pas de changement pour le moment, mais d’après l’horoscope lu en ce début d’année, 2013 devrait être porteur en la matière. 😉
Pêle-mêle, quelques liens ou événements que nous aurions pu partager ici ces derniers mois :
Hier nous fêtions nos noces de bois ! Gabriel gardé par ses grands-parents, nous nous sommes offert le luxe de dîner en amoureux, et avec délice, au Chalbens, un bon petit restaurant à proximité de la maison, avant de nous offrir une… grasse matinée (!).
Bien sûr, Gabriel fait notre bonheur (il est entré dans la phase où il dit non à tout, par principe, et apprend cinq mots par jour), tandis que Cha et Antoine se sont mariés il y a quinze jours au cours d’une grande et belle fête, à peu près dans les mêmes lieux que nous il y a cinq ans. La famille va bien en fait.
Et en bonus enfin, une photo du petit prise lors d’une escapade récente sur les plages du grand nord, chez Christophe (le photographe) et Nathalie :
Nous voici de retour à Paris, bien heureux d’avoir retrouvé notre petiot, qui nous a fait logiquement un peu la tête avant que la situation ne se normalise ce week-end…
Bon alors, ces derniers jours là-bas, qu’avons-nous fait ?
Nous sommes allés au MoMA, le célèbre musée d’art moderne de la ville, où nous avons fait preuve d’un grand chauvinisme en visitant d’abord le cinquième étage où on trouve une sacrée collection d’oeuvres de l‘avant-garde (qui rassemble les mouvements du début du XXè siècle : surréalisme, cubisme, dadaïsme, etc.), dont bon nombre sont signées par des Français ou des Parisiens : Cézanne, le douanier Rousseau, Matisse, Monet, Picasso, Van Gogh, Dali… En même temps que la fatigue commençait à se faire sentir, nous avancions dans le siècle, face à des oeuvres de plus en plus… modernes, jusqu’à y être parfois assez hermétiques.
Pour vous donner une idée, faites un tour sur le Art Project de Google, qui permet une visite virtuelle (bluffant). Ca vous permettra d’éviter de payer le prix d’entrée (raisonnable) et de vous faire escroquer devoir manger à la cafétaria du musée (mouahah).
Les jours suivants ont surtout consisté à prendre le temps de vivre dans la ville et/ou de profiter d’Elise et Pierre… en nous baladant à travers Mid Town (Little Italy, Broadway…), Brooklyn et Central Park, souvent à la recherche d’un café / brunch / burger sympa ; en nous payant les cookies orgiaques de la Levain Bakery ; en faisant les magasins pour se rendre compte avec consternation que la mode vestimentaire à NY c’est le jean skinny carrot. On a été obligé de se replier au Gap pour trouver de quoi rentrer avec quelques frusques. L’occasion enfin d’aller au cinéma (un véritable luxe pour nous !), voir en vraie VO King’s speech, le grand vainqueur des Oscars du début des vacances.
Et puis il a bien fallu clôturer nos premières grandes et lontaines vacances depuis 2008. Merci encore à Pierre et Elise pour leur accueil, et aux New-yorkais pour leur bienveillance à laquelle on ne s’attendait franchement pas. Pour ceux que ça intéresse, on a même fait un album photo. Enjoy.
Hello chers, suite de notre longue semaine dans la grande pomme.
Avant hier, nous sommes allés à The Cloisters, un musée situé tout au nord de Manhattan, au fond d’un parc, sous la forme d’un improbable monastère roman construit au début du XXè siècle (vous suivez ?). On y trouve notamment la reconstitution du cloître de l’Abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert, un village proche de Montpellier que nous avions visité l’année dernière. On y avait lu des affiches sur le thème Exigeons des ricains qu’ils nous rendent notre cloitre !, ce qui aiguisait notre curiosité en arrivant. Bon franchement, c’est pas ce cloître (dont en fait seuls les colonnes et les chapiteaux viennent de Saint-Guilhem) qui justifie la visite, mais plutôt l’incroyable rassemblement de trésors, vitraux, gisants, salles et autres ruines, rachetés essentiellement en France et en Espagne, démontés, transportés au dessus de l’océan et reconstruits ici.
Autre moment fort de la journée, le New Leaf restaurant, dans les environs, qui nous a servi à près de 16h une terrine de canard et une salade César qui déchiraient, et deux cafés Illy parfaits (à 4$ chacun valait mieux !) pour finir.
On est également passé à la Cathedral Church of St. John the Divine, la plus grande du pays et une des plus grandes du monde. Impressionnante, et l’occasion -classique dans une église- de réaliser de jolies photos :
Hier nous avons repris nos balades dans le cœur de la ville, en tentant de faire un peu de shopping (peine perdue pour le moment, à part quelques bouquins comme The Times Atlas of World History pour seulement 9,99$ !). Il semble que l’un des meilleurs endroits pour réaliser des affaires dans la ville se trouvent à Union Square (DSW, Filene’s Basement), où nous avons traversé un marché de produits bio locaux.
Je ne résiste pas à l’envie de partager avec vous nos jolies photos-cartes-postales-parfaites-pour-les-fonds-d’écran du Flatiron, l’immeuble le plus photogénique de la ville :
Pour finir, notre visite de ce soir : le Top of the Rock, une plateforme située tout en haut de Rockefeller Center, rouverte aux badauds en 2005. Une vue à couper le souffle :
… et un endroit parfait pour se (re)dire que nos cinq ans de mariage (à l’occasion duquel nous avions ouvert ce blog…) ont été plutôt une belle réussite et méritaient bien une escapade ici ! 🙂
Petit point d’étape, autour du café au lait matinal et devant CNN (pour prendre des nouvelles de vous) : nous sommes (bien) logés au Manhattan Club, une résidence située à deux pas au sud de Central Park, dans le centre de Manhattan. Pour donner une idée des dimensions à ceux qui n’y sont jamais allés, l’île fait une vingtaine de kilomètres de haut et quatre de large – en gros la même taille que Paris intra muros mais en beaucoup plus allongé – son réseau de bus paraît peu utilisable et son réseau de métro est dense mais assez irrégulier (en termes d’espacement des stations, d’itinéraire des trains et de temps entre les rames…).
Nous sommes donc arrivés ici samedi matin, et avons rapidement rejoint nos amis Élise et Pierre avec qui nous avons passé une bonne partie du week-end à faire le tour de Midtown, qui comme son nom l’indique est le cœur de l’île : premier passage à Times Square, la vénérable New-York Public Library, le Rockefeller Center et sa boutique Lego, et puis la première escapade à Central Park, où on tâchera d’aller prendre le soleil dans la semaine.
Le lendemain nous nous sommes retrouvés à Greenwich village, un quartier résidentiel charmant du sud-est qui concentre les meilleurs brunchs de la ville (un peu leur Marais quoi), nous avons parcouru la High Line, réhabilitation d’une ancienne ligne de chemin ferroviaire de fret à l’ouest de l’île devenue un lieu de promenade en hauteur, à la façon de la Promenade plantée parisienne (seul un tiers est ouvert pour le moment, et c’est déjà à faire absolument), Chelsea et puis Madison Square et son fameux Flatiron. Le soir c’était la remise des Oscars, l’occasion pour les locaux de s’adonner à un grand concours de mauvaise foi semble-t-il, auquel Sarah a participé avec un certain talent.
Hier il pleuvait. Seuls (tout le monde n’est pas en vacances), nous avons visité le bâtiment des Nations Unies (pas mal mais pas convaincu que ça vaille son prix…) puis Downtown, autour de Ground Zero -poignant, même dix ans après…- et de Wall Street. Le soir nous avons de nouveau traversé Times Square, cette fois de nuit :
L’objectif était de rejoindre Shake Shack, une petite chaîne de burger considérée comme la meilleure de la ville. Et bien on n’a pas été déçus. Yummy…