Une proposition, parmi d’autres, trouvée dans le très officiel Abécédaire des propositions de Nicolas Sarkozy :
Crédit hypothécaire
Les ménages français sont aujourd’hui les moins endettés d’Europe. Or, une économie qui ne s’endette pas suffisamment, c’est une économie qui ne croit pas en l’avenir, qui doute de ses atouts, qui a peur du lendemain. C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages et que l’État intervienne pour garantir l’accès au crédit des personnes malades.
Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement.
Il faut réformer le crédit hypothécaire. Si le recours à l’hypothèque était plus facile, les banques se focaliseraient moins sur la capacité personnelle de remboursement de l’emprunteur et plus sur la valeur du bien hypothéqué. Ceci profiterait alors directement à tous ceux dont les revenus fluctuent, comme les intérimaires et de nombreux indépendants.
Mise à jour pour Sarah et les nuls en économie : un subprime, dont l’explosion aux Etats-Unis est à l’origine de la crise que l’on sait, est un crédit à risque, offert à un emprunteur qui n’offre pas les garanties suffisantes pour bénéficier du taux d’intérêt le plus avantageux. Le terme est employé plus particulièrement pour désigner une forme de crédit hypothécaire apparue aux États-Unis et destinée aux emprunteurs à risque. Ce crédit immobilier est gagé sur le logement de l’emprunteur.
(je cite Wikipedia).
Concrètement, pour permettre aux ménages les plus modestes de se payer leur maison, on leur permettait de garantir leur crédit sur le prix de la maison qu’ils achetaient (ce qui permettait de fermer les yeux sur leurs revenus…), tout en leur imposant des taux prohibitifs. Si les gens n’arrivaient plus à régler leurs mensualités, la banque se remboursait en expropriant les gens et en revendant la maison.
Tant que le marché immobilier montait, ça a fonctionné. Mais à partir du moment où le marché a vacillé puis plongé, les gens n’ont même plus eu la valeur de leur maison pour rembourser les banques, qui se sont retrouvées le bec dans l’eau, sans pouvoir revendre les baraques… et ça a fait boule de neige.
En France, les banques étaient plus prudentes, et ça ne plaisait pas au futur-président.
Mise à jour encore : tant qu’on parle de ça, un petit diaporama explicatif pour les nuls de chez nuls. Tout de suite c’est plus clair avec des dessins.