Hello les amis!
2020 est maintenant bien avancé, il est plus que largement temps de donner de nos nouvelles ici. Tout d’abord en cette période compliquée, nous espérons que vous allez bien, ainsi que vos proches et amis. Ici comme en France, la vie a été complétement chamboulée par le coronavirus. Ma chère maman est arrivée à Toronto au tout tout début de l’épidémie, et nous avons partagé avec elle notre dernier restaurant en date, avant que tout ne ferme. C’était le 15 mars… Plus d’école ni de crèche, le travail à distance, les sorties empêchées, les vacances annulées… Mais nous avons surtout conscience que dans la période actuelle, nous sommes très chanceux.
Initialement notre escapade à Toronto devait se terminer très bientôt, à la fin de ce mois de juin. Le contrat de Sarah au SickKids était de deux ans, nos permis de travail également. En même temps, aucun employeur ne nous attendait particulièrement en France. Nos perspectives pour l’après juin 2020 se résumaient donc alors à un « On verra bien ».
En trouvant plutôt rapidement notre place – Sarah à l’hôpital, les enfants à l’école et moi… à Toronto, disons ( 🙂 ) – et en écoutant les conseils des amis rencontrés ici, nous avons engagés début 2019 les démarches pour demander notre résidence permanente. En pratique, la résidence permanente est un visa de séjour et de travail à durée indéterminée, qui fait de ses titulaires des citoyens presque à part entière, à l’exception de la nationalité et du droit de vote. A l’inverse, le fait de ne pas être résident permanent a été un sérieux handicap dans ma recherche d’emploi et de formation lors de mes premiers mois. Dès lors que nous envisagions de poursuivre notre séjour ici, il aurait été idiot de ne pas initier les démarches.
Le parcours n’a rien d’évident, et pour tout dire il n’est pas encore tout à fait fini (nous attendons encore nos cartes !). Mais l’essentiel est là : nous avons reçu le courrier officiel tant attendu le mois dernier. Il nous a fallu près de 18 mois au total pour passer toutes les étapes – obtention et validation des justificatifs, test de français pour Sarah, sélection par l’agence fédérale, réalisation des différentes obligations (visite médicale, saisie des empreintes digitales), etc. Ça a été un drôle de parcours, avec ses couacs (en particulier un e-mail primordial envoyé par l’administration mais qui n’est jamais arrivé dans notre messagerie) et ses incertitudes, mais bref, nous y sommes, et c’est notre première bonne nouvelle !
Vous allez me dire: c’est bien beau cette histoire de statut, mais du coup que faites vous après le mois de juin ?! Quid de Sarah et de son contrat ? Vous voyez juste, car la deuxième bonne nouvelle est la prolongation du contrat du Dr. Sarah Cohen-Gogo pour deux années supplémentaires. Et avec ça, l’opportunité/la chance/le mérite – elle précisera si elle veut 😉 – de se voir attribuer de plus larges responsabilités (elle le mérite bien, j’ai une femme formidable, etc. mais vous le saviez déjà !).
En conséquence, le « On verra bien » initial, prévu pour 2020, a été reporté à 2022, hu hu.
Les enfants dans tout ça s’en tirent vraiment bien. Léonor profite de cette période de confinement pour travailler son français avec ses parents (« c’est pas possible ! », « peux tu m’aider ? », « je peux avoir de la mayonette ? » (pour la mayonnaise))… tandis qu’elle bosse son anglais avec ses frère et sœur. La fidèle Peppa Pig a quant à elle l’avantage d’être bilingue, selon l’humeur du moment.
De leur côté, Élisabeth et Gabriel ont migré sans trop de mal vers l’école à la maison, alternant écran et exercices imprimés sur papier. Gabriel a maintenant son ordinateur, sur lequel il passe plusieurs heures tous les matins et participe aux vidéo confs organisées par sa maitresse. Élisabeth, ayant lu plusieurs fois « absolument tous les livres de la maison », se réjouit de la réouverture prochaine de la bibliothèque. Pas d’angoisse particulière pour l’année prochaine, les appréciations des maitres.ses sont très positifs pour les deux. Si cela aurait été l’entrée au collège en France pour Gabriel, ici ce n’est que le passage en « Grade 6 », dans la même école de quartier. Easy.
Il restait mon cas. Après avoir été un malheureux chercheur d’emploi puis un livreur à vélo, j’ai été embauché en février 2019 au sein de la petite équipe fulfillment du Snakes & Lattes, une enseigne locale de cafés de jeux de société.
Je passe sur les circonstances et les détails, mais avec Olivier, qui avait eu à l’époque l’idée folle de me recruter à ses côtés, nous avons créé en ce début d’année notre propre société, Pick & Pack Logistics, à peu près en même temps que nos emplois précédents prenaient fin. Et c’est la troisième bonne nouvelle de ce billet : après avoir été informaticien, consultant, puis un heureux contractuel de la fonction publique, me voici donc officiellement entrepreneur !
Notre activité consiste concrètement à envoyer des jeux de société à des particuliers au Canada. Soit que ces derniers ont acheté directement auprès des éditeurs (nous avons notamment l’inventaire au Canada de Cards Againt Humanity et The 7th Continent, pour les plus connus), soit qu’ils ont participé à leur campagne de financement, généralement sur Kickstarter. Les amateurs de jeux de société comprendront sans doute de quoi je parle ! Plus d’un an après mes débuts dans le milieu, j’ai le sentiment d’avoir encore pas mal à apprendre en termes de logistique, mais à l’inverse mes compétences informatiques ne sont pas inutiles en ce moment.
Nous nous sommes finalement trouvé un entrepôt en bordure de Mississauga, une petite ville de 700 000 habitants limitrophe de Toronto. Le transport au quotidien est plus long (je passe de 20 à 40 minutes de vélo, et j’y ajoute 20 minutes de train…), mais le fait de travailler à son compte vaut bien quelques sacrifices. 😉 Nous y avons démarré notre activité fin mars, avec la ferme intention de faire notre chemin, en offrant le meilleur service possible (tout un programme vous me direz, mais c’est sincère !).
Si vous êtes curieux d’en savoir plus, nous tenons sur notre site une rubrique d’actualités, avec leur lot de photos (l’occasion de remercier encore Charlotte pour son aide !), ainsi qu’un compte Twitter et une page Facebook.
Voici donc pour les nouvelles de notre petite famille. Nous ne savons pas où l’avenir nous mènera, mais nous avons un programme alléchant pour les deux années qui viennent, a minima. Et ce sera à Toronto !
Que c’est bon d’avoir de vos nouvelles, donc c’est reparti pour 2 ans
Vous allez pouvoir chanter, « Ma Cabane au Canada ».
Pour nous c’est un peu la routine, JB=76 ans et Claude aura 74 ans le 28 juillet. Pas de restos pour ses anniversaires.
Nous allons tout les jours, faire entre 4 et 9 kms de ballades soit en ville, bois de Vincennes ou le long de la Marne.
Portez vous bien, Grosses bises; Claude et JB
Bonjour Jean et Claudie. Effectivement nous devenons progressivement binationaux… Tout en étant assez curieux de voir ce que l’avenir nous réserve !
Vous avez de votre côté bien raison de profiter de ces beaux espaces près de chez vous, et avec un peu de chances vous pourrez bientôt fêter finalement vos anniversaires à de bonnes tables. 😉
Portez vous bien en tout cas. Nous aurons bien l’occasion l’hiver prochain de vous raconter tout cela de vive voix.