Ça ressemble au titre d’un bouquin qui fait peur, ou encore au nom d’un poison inventé dans je ne sais quel laboratoire au temps de la guerre froide.
On a découvert le concept de polar vortex il y a un peu plus d’un mois, en tombant, dieu sait comment, sur le site severe-weather : « sudden stratospheric warming underway« . L’article disait en gros que la stratosphère du pôle nord était en train de se réchauffer, ce qui risquait de pousser vers l’Europe et l’Amérique du Nord un froid polaire dans les semaines suivantes. Initialement j’étais plutôt préoccupé par cette histoire de réchauffement des pôles (si ça ne vous parle pas, renseignez vous c’est un peu flippant), mais le froid polaire en Amérique du Nord… Bon.
Il faut dire que jusque là, en novembre et décembre, nous avions eu un hiver assez clément… Un peu de neige, vers mon anniversaire, mais rien de commun avec les grands froids que nous avions pu expérimenter au Québec lors de nos voyages précédents, et plus particulièrement à Montréal à la fin décembre. On était donc devenu assez serein vis-à-vis de l’hiver torontois, d’autant que les gens d’ici sont souvent rassurants sur le sujet, en mode il ne fait jamais très froid de ce côté ci du Canada.
Bref. Après avoir lu l’article, j’ai du faire une blague facile à Sarah, du genre : « tiens, winter is coming ». Et elle a du répondre en se moquant de moi, que je devrais arrêter de regarder les sites de météo, et me comparer par la même occasion à ma regrettée mamie.
Mais, de fait, severe-weather avait vu juste :
On a donc eu du méchant froid, de la grosse neige, et re-du méchant froid. Avec pour conséquence un week-end planqué dans l’appartement pour cause de la tempête de neige :
A ce niveau de température (-21°C donc, sans compter le vent !), on a beau avoir un bon manteau et de bonnes chaussures, et bien soyez certains qu’on se pèle comme il faut. Surtout quand on compte passer une heure ou deux sur un vélo… (mais ce sera le sujet d’un autre billet)
Les transports en commun, qui pourtant en ont vu passer des belles, ont bien souffert, avec les mêmes polémiques qu’en France dès que le temps sort de l’ordinaire… Comme quoi. Heureusement, n’ayant pas à prendre ni le métro, ni le tram, ni la voiture, nous avons pu nous concentrer sur le charme d’une ville recouverte plus longtemps qu’à l’accoutumée d’un épais manteau de neige.
Le pire dans tout ça, c’est qu’on a eu la chance de ne se trouver qu’au bord du dit « vortex polaire », car les voisins de Chicago ont pris encore bien plus cher !
Et puis, comme toutes les bonnes choses ont une fin, le vortex est rentré il y a quelques jours chez lui, au pôle nord, et les températures ont très subitement retrouvé la normale. La neige fond et gèle et re-fond, les virus sont à la fête… Il fait autour de zéro degré, et on se surprend à trouver que c’est finalement une température pas si désagréable. On devient encore un peu plus canadien, quoi.
Pour conclure ce billet, je vous renvoie vers une émission récente de France Culture : Qui doit avoir peur du vortex polaire ? (ça ne s’invente pas !). En ce qui concerne, nous n’avons pas plus peur, mais on n’est pas pressé de se le coltiner de nouveau. 🙂
Mon amie du Maine parle de « cabin fever », décrit comme suit : « irritability, listlessness, and similar symptoms resulting from long confinement or isolation indoors during the winter. » Heureusement, vous n’en êtes pas là 😀 Bisous les copains (ici aussi il caille, mais un chouïa moins quand même…)