Je lisais ce billet sur le coût du RSA sur le blog des éco-comparateurs. Dès le deuxième commentaire, Bob la Fleur au fusil (c’est comme ça qu’il s’appelle) assure : Comme d’habitude on prend sur cette classe moyenne laborieuse qui possède, ho horreur, sa maison et deux ou trois appartements.
Bon. Loin de moi l’idée de pointer du doigt les propriétaires d’une maison et deux ou trois appartements, je serais assez mal placé, mais peut-on vraiment les inclure dans la classe moyenne, puisque par définition la classe moyenne rassemble les gens autour de la moyenne ? Avant de répondre, j’ai donc un peu regardé (non je n’avais pas beaucoup de boulot aujourd’hui).
J’ai lu que, selon l’Insee, le salaire net médian se montait à 1 484 euros par mois dans le secteur privé en 2004
. Autrement dit, 50% des salariés gagnaient en 2004 moins de 1 484 euros net par mois, et 50% davantage.
Selon l’Observatoire des inégalités:
en considérant les 40 % de salariés du milieu (au-dessus des 30 % les moins payés et en dessous des 30 % les mieux payés), les classes moyennes correspondent aux salariés gagnant entre 1 200 et 1 840 euros net par mois.
Dans la même étude on lit d’ailleurs que 90% des couples sans enfant touchent moins de 4 030 euros net, ce qui donne une idée de notre situation sociale, Sarah et moi.
Bref : est-ce qu’un ménage propriétaire de sa maison et deux ou trois appartements fait partie de la classe moyenne ? Euh… clairement non. Comme dirait wikipedia,
si la classe moyenne est en voie de disparition, nombre d’individus s’en réclament. La classe moyenne est le stéréotype de « l’idéal raisonnable » [qui] permet l’accès à la consommation de masse sans avoir « la culpabilité de la classe possédante ».