C’est expliqué plus bas, raisonnablement je me considère comme athée.
Ceci dit, scout depuis bien longtemps, j’ai toujours été baigné dans une espèce d’ambiance chrétienne ouverte (certain(e)s, notamment ici, diront chrétienne de gauche). J’ai largement eu le temps d’écouter le discours des hommes d’Église, de mesurer leurs contradictions, leurs côtés réactionnaires pénibles mais aussi, et pour être honnête, avant tout, leurs vrais bons coup de pieds au cul.
La religion est un vecteur très puissant d’endoctrinement d’éducation (ne faisons pas de mauvais esprit), et à ce titre permet des actes bienvenus. Quand un prêtre prône la solidarité et le désintéressement dans un arrondissement bourgeois comme le 5ème (c’est ce qui s’est concrètement passé dimanche), comment ne pas le soutenir, et voir en lui un rempart -parmi d’autres- à la folie et à l’égoïsme notre société ? L’Église, mais plus largement la religion, n’est elle pas un des rares espaces où l’on essaie de tirer les adultes vers le haut, avec une franchise qui tranche pas mal avec le discours ambiant ? (Ce point pose le problème du manque de valeurs de la société capitaliste, qui a priori n’en a qu’une – l’argent-, et de la société française, si on considère qu’elle n’est pas qu’une société capitaliste. Mais c’est un autre sujet.)
J’ai grandi, selon l’expression consacrée, à la lumière de l’Évangile
. Aujourd’hui, qu’ai-je retenu du discours chrétien ? L’amour, le pardon, la paix, la miséricorde (bonté qui incite à l’indulgence et au pardon envers une personne coupable d’une faute
). Or il apparaît que ces idéaux me suivent, me correspondent, et je suppose que mon éducation chrétienne n’y est pas étrangère.
Dois-je renier cet héritage parce que je me considère comme non-croyant, et donc que je ne crois pas dans le media utilisé ? En tout état de cause, je ne le ferai pas. Si l’on occulte les intégristes de tout poil qui prospèrent sur la faiblesse humaine et/ou l’injustice de notre société, il me semble que la religion répond à un besoin humain (on revient au point du message précédent : que la religion est la création des hommes) et qu’elle est même salvatrice pour une partie de la population.
Même si je n’en fais pas partie. Enfin je crois… Dimanche, devant l’assemblée des fidèles, j’ai lu la 2ème lecture (lettre de Saint Paul aux Philippiens), entonné la prière scoute, et j’ai communié. Hum…
Tiens, tu « crois », toi, maintenant ?
Tu réponds dans la minute où j’ai publié le message (oui, il est antidaté), c’est marrant. 🙂
Tu fais référence à la dernière phrase ? Y’a un double sens là !
C’est pas marrant, c’est l’amuuur. 😉