SM CAEN : 1 (Sorgic 24ème)

 

Entraîneur : Oliver

 

DELACHET

 

LUNEL

ZAJA

MADELAINE

MOULINET

 

HOPQUIN

RAMPANT

 

LECAMPION

ARNOULD

SORGIC

BIGEON

 

Arbitre : Mr Brancourt - 2655 spectateurs

 

DEFERREZ

RACHIC

PLEIMELDING

DUMAT

 

THOIRAIN

FIEVET

 

GREGOIRE

ARTELESA

CORDIER

JACQUES

 

FORMICI

 

  TROYES AF : 1 (Rachic 58ème)

 

Entraîneur : Flamion

 

L'excellent Rachic, qui s'était montré l'un des meilleurs attaquants de Troyes, qui avait eu le plaisir de marquer le but égalisateur, est venu après le match bavarder, dans les vestiaires caennais, avec une vieille connaissance : Sorgic. Les deux hommes ont souvent joué l'un contre l'autre en Yougoslavie et paraissaient tout heureux de se retrouver. Et, comme Sorgic était l'auteur du but caennais, tous deux se sont congratulés avec beaucoup de démonstrations. C'était d'ailleurs une soirée marquée sous le signe yougoslave, car le public s'était réjoui de découvrir les talents de Zaja, un footballeur qu'il n'avait connu que de façon épisodique jusque là en raison de ses nombreux avatars depuis six mois. De toute évidence, Zaja sera l'an prochain l'une des pièces maîtresse du onze d'Oliver.
Quant au match lui-même, il s'achevait par une déception pour Oliver et ses joueurs qui comptaient beaucoup sur la victoire. Ce succès, Caen semblait pourtant l'avoir mérité par une première période vraiment remarquable. Il est certain que, si le malheureux Bigeon n'avait pas raté un but tout fait, Troyes aurait eu beaucoup de peine à remonter un handicap de deux buts.
C'était d'ailleurs l'avis autorisé et objectif de Jean Prouff, l'entraîneur du Stade Rennais, qui était venu en spectateur intéressé, cela va sans dire, pour superviser quelques éléments des deux camps. Jean Prouff, qui a connu des heures de gloire à Caen au début de sa carrière d'entraîneur, s'est plu à féliciter Oliver pour le rendement de sa formation : " C'est le meilleur stade Malherbe que j'aie jamais connu", précise-t-il.
Mais ces gentillesses n'ont pas tellement déridé Célestin : "C'est une victoire que nous n'aurions jamais dû laisser filer... Le but égalisateur est un cadeau incroyable que nous avons offert à Troyes."
Pourtant, l'entraîneur était bien obligé d'admettre que certains de ses éléments avaient baissé pied dans la seconde période et qu'il est temps pour son ensemble que la saison s'achève.
Du côté de Troyes, on affichait une sereine philosophie. De toute évidence, on ne croyait plus au titre avant même le match de Caen. Flamion, décontracté, constatait : "Il ne sert à rien d'être supérieur en football si les attaquants ne savent pas tirer avec assez de puissance et de précision."

A. GOSSET (FRANCE FOOTBALL du 16 mai 1972)

 

L'histoire commence ...